Le salon Change Now se tient jusqu’à demain au Grand Palais, à deux pas des Champs-Élysées à Paris. Au programme : 1 000 solutions d’avenir pour mieux prendre soin de notre environnement à l'heure du réchauffement climatique. Voici les initiatives qui devraient inciter le secteur à devenir plus vert.
1/ Adopter des couverts et des packagings durables
Certains plastiques à usage unique sont interdits depuis le 1er janvier dernier. Et ils le seront tous à compter de 2021. Il est donc temps de se mettre à jour et de bannir ces articles peu recyclés qui polluent les continents et les océans. Plusieurs entreprises présentent jusqu’à demain des alternatives durables sous la verrière du Grand Palais. Parmi elles, Qwarzo, une start-up française dont le motto est « Nous remplaçons le plastique ». Des touillettes pour le café, des mini-cuillères à glaces et du papier d’emballage : voici quelques uns des produits conçus par Qwarzo. Bientôt à bord des avions du groupe Air France-KLM ou des bateaux MSC, qui ont fait du bannissement des plastiques à usage unique leur combat de ce début d’année ?
Pour aller plus loin, la start-up RePack a créé un emballage réutilisable qui peut être renvoyé à son expéditeur. Ce système s’inspire de celui des consignes pour bouteilles en vigueur en Finlande. Destinés aux enseignes du e-commerce, ces packagings nouvelle génération pourraient bien se décliner sous d’autres formats. Actuellement, 125 000 transactions ont été réalisées en utilisant RePack avec plus de 50 marques présentes en ligne.
2/ Choisir des matériaux durables pour les vêtements
L’industrie textile est parmi les plus polluantes au monde. Et pour changer les choses, le tourisme aussi peut apporter sa pierre à l’édifice. Pourquoi ne pas adopter les matériaux durables développés par Natural Fiber Welding ? Cette entreprise a conçu un cuir 100% végétal, un denim recyclé (et recyclable) et des fibres de coton résistantes et réutilisables à l’infini. Une alternative pour les futurs uniformes des personnels de bord des compagnies aériennes et pour les tee-shirts des animateurs de clubs de par le monde.
3/ Utiliser des appareils électroniques reconditionnés
Cocorico ! Back Market s’impose depuis plusieurs années sur le marché du reconditionné. Smartphones, tablettes, enceintes, ordinateurs… La plate-forme française créée en 2014 revendique son statut de « (super) marché du reconditionné » en donnant une deuxième vie à nos compagnons technologiques. Avis aux hôteliers, transporteurs aériens, compagnies de croisières et même tour-opérateurs qui équipent aussi bien leurs collaborateurs d’ordinateurs et de mobiles professionnels que leurs cabines et clubs de vacances en tablettes. Remade, Certideal et Smaaart sont aussi positionnés sur le marché.
Les composants de nos outils technologiques font en effet partie des plus polluants, tant à l’extraction qu’au recyclage. Le marché de l’occasion est appelé à se développer (et à être plébiscité par les consommateurs) dans les prochaines années : un Français sur 10 achète désormais son smartphone en occasion.
4/ Construire des véhicules à basses émissions de CO2
L’innovation majeure dans le domaine de la croisière vient d’un nouveau système de propulsion mis au point pour les paquebots nouvelle génération. Il s’agit du gaz naturel liquéfié, une ressource certes fossile, mais plus propre que le traditionnel fuel puisqu’elle n’émet quasiment pas de gaz carbonique et bien moins de soufre, gaz hautement toxique. Mais d’autres start-up travaillent déjà sur la physionomie même des bateaux de demain, comme Zéphyr & Borée (encore une entreprise française !), qui modélise des navires à basses émissions de carbone grâce à des voiles 3.0. Pour « utiliser de nouveau le vent »…
Airbus, Volocopter ou encore Uber travaillent de leur côté au taxi du futur (volant !) tandis que les constructeurs automobiles planchent sur les prochaines générations de véhicule électrique. Quant à l’avion alimenté par batterie ou pile à combustible, Airbus et Easyjet se sont emparés du sujet… mais ce n’est pas pour tout de suite.
5/ Inclure davantage de menus végétariens
Ce n’est bon ni pour la planète ni pour la santé. Manger trop de viande pollue et les consommateurs aussi voyageurs modifient donc leurs habitudes alimentaires. Les professionnels du tourisme n’ont donc pas le choix que de se mettre aux alternatives végétariennes, voire vegan, pour répondre à ces attentes ! En la matière, Beyond Meat et PNLT Burger planchent sur des produits à base de plantes (y compris pour créer de la fausse viande). Le tout suffisamment consistant pour ne pas avoir faim une heure après avoir mangé. Des candidats tour-opérateurs et compagnies aériennes pour les ajouter au menu ?
6/ Repêcher (et recycler) du plastique
Les plastiques polluent les mers et les océans. Un véritable continent flottant s’est même formé dans le Pacifique, entre Hawaï et la Californie. Les courants marins du monde entier convergent vers cette zone et ont contribué à créer ce continent plastique d’une taille de plus de six fois la France. Face à l’urgence d’éradiquer le problème du plastique, Simon Bernard, ancien officier de la marine marchande, et Alexandre Dechelotte, un camarade de promotion, ont créé Plastic Odyssey.
Début 2018, ils ont prouvé qu’il était possible de propulser un petit bateau en l’alimentant… avec du plastique (repêché notamment dans la Méditerranée). Et cette année, ils se lancent, avec un équipage au complet, dans une expédition de trois ans en 33 étapes pour sensibiliser les pays du monde entier aux problématiques liées au plastique. Ou comment prouver que le plastique est une ressource à valoriser en mer comme sur terre.