La feuille de route du réseau qui va s’articuler autour de 4 points : L’intégration du TO Double Sens, la maîtrise du RSE avec Cediv Formation, la création d’un outil de mesure carbone recommandé par l’Ademe et la labélisation des partenaires engagée dans le durable
Charge à Richard Soubielle de développer ces 4 points. Il commence par une citation de Saint Exupéry « la grandeur d’un métier c’est avant tout d’unir les hommes » ! l’idée étant de fédérer le réseau autour d’un objectif commun : celui de l’éco-responsabilité. Idée rejoignant la maxime qu’Adriana Michella se plaît à rappeler : « seul on va plus vite, ensemble on va plus haut »
Définir les objectifs
Richard Soubielle poursuit : « Imaginer qu’on est un club sportif. On a déjà la chance d’avoir des talents, on les connaît, ils sont fidélisés, ils sont avec nous. l’éco-responsabilité devient l’objectif commun qui va unifier nos actions. » et de citer Sénèque pour appuyer son propos « il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas il va »
Premier Point : la décision d’intégrer Double Sens parmi les opérateurs du CEDIV
Cette mesure serait sans efficacité si la technologie ne suivait pas. C’est chose faite : Double Sens va être rapidement connecté à Orchestra. Il faut dire que le TO étant racheté par Jean Pierre Nadir, lui-même actionnaire d’Orchestra, nul doute ça a dû peser dans la balance. Mais l’important c’est le résultat et cette intégration prochaine est une bonne nouvelle ce qui fait dire à Richard Soubielle : « Vous aurez dans vos agences une solution pour répondre à la mouvance actuelle : proposer, pour ceux qui le souhaitent, des voyages qui ont du sens en contribuant au développement des économies locales ».
Deuxième point : CEDIV Formation
70% des Français déclarent vouloir continuer de partir en vacances. S’il y a 10% qui se prononcent pour dire qu’ils ne partiront plus jamais, 20% qui sont sensibles aux arguments : comment je pars ?
Richard Soubielle insiste : « Il faut donc avoir des réponses. On sait que les Français veulent partir, mais des blocages psychologiques voient le jour. Nous devons avoir un langage cohérent et apprendre à nous déculpabiliser. Quand on est au comptoir d’une agence de voyages et qu’on affronte un client qui a été plus ou moins manipulé, il faut savoir lui apporter les bonnes informations ».
Ne pas se tirer une balle dans le pied et continuer de vendre du voyage, mais se réinventer. « On avait une certaine idée du voyage avec beaucoup de travail, de passion et de rigueur. Pourtant, on doit en faire un nouveau métier. Il faut changer l’angle de vue. Pour ce faire, nous avons une réponse en interne avec CEDIV Formation afin de redevenir persuasifs, car nous aurons anticipé les interrogations ».
Troisième point : les outils & contribution
Suivant les conseils de l’Ademe, l’agende de référence pour tout ce qui concerne la transition écologique, le CEDIV va se doter d’un calculateur. L’idée sera de mesurer l’empreinte carbone d’un voyage afin d’informer les clients. Richard Soubielle explique : « avec un calculateur reconnu, vous pourrez calculer la dépense carbone et tenir un discours avisé à vos clients : ‘’vous êtes citoyen du monde et vous prenez votre responsabilité. Je suis votre accompagnant, je peux vous calculer votre empreinte carbone et vous conseiller la bonne compagnie aérienne, celle qui est dotée d’une flotte moderne, utilisant une part de carburant SAF et qui consomme 25% de carburant en moins, etc, etc’’».
A ce discours s’ajoute la contribution pour aider le monde paysan à replanter des haies afin de favoriser la biodiversité. Les agences du CEDIV sont immatriculées en France. La contribution aura donc la vocation d’aider le monde rural en France. Proximité, proximité… « notre agence n’a pas vocation d’organiser la collecte, mais de faire en sorte que le tourisme contribue à rendre le monde plus durable. »
Quatrième point la labélisation
Au dire de Richard Soubielle, c’est sans doute le plus compliqué. Si les agences sont amenées à faire des efforts pour convaincre les voyageurs sur la pertinence de leur voyage et les amener à une prise de conscience, quid des produits vendus ? « Vous travailler des TO, des compagnies aériennes, de croisière… mais indépendamment de ce que vous savez, il est impossible aujourd’hui d’identifier les produits vertueux. Nous allons donc militer pour que dans les plateformes digitalisées des fournisseurs puissent mettre en avant des produits labélisés ».
Les objectifs sont fixés. Ambitieux ? Richard Soubielle se veut rassurant : « Isabelle Maimbourg de l’OPCO Mobilité le certifie : notre branche est celle qui est la plus avancée sur tous ces sujets. Vous croyez être faible, alors que faites partie des tous meilleurs. Mais c’est le moment de se bouger. Si on ne sait pas l’utiliser cette force pour rebondir, ça ne sert à rien. Donc on prend l’engagement de dire : l’année prochaine on a gagné la coupe ! »