Après Londres et Paris, Rome est la troisième ville la plus visitée d’Europe. Elle attire chaque année des millions de touristes, ce qui est à la fois une magnifique opportunité de développement et un défi à relever pour que tout se passe au mieux, aussi bien pour les habitants que pour les visiteurs.
Une ville faite pour le tourisme
Ce n’est pas un hasard si la capitale italienne attire chaque année autant de visiteurs… Par son riche héritage historique et sa situation privilégiée, la ville a énormément d’atouts.
Le climat, bien entendu, joue un grand rôle dans cet afflux continu de touristes. Il règne à Rome un climat méditerranéen, à la fois sec et ensoleillé, qui s’avère très agréable une majeure partie de l’année. Les précipitations sont rares, et l’été les chaleurs sont généralement supportables.
Mais surtout, Rome est un véritable musée à ciel ouvert… Du Vatican à la fontaine de Trevi en passant par le Panthéon, le Colisée, ou encore le forum Romain, les points d’intérêts sont extrêmement nombreux et souvent réputés mondialement.
Une source de revenus non négligeable
Comme toutes les destinations touristiques du monde, Rome sait avant tout tirer profit de cette situation… N’oublions pas qu’à lui seul, le tourisme assure environ 13% du PIB italien !
De nombreux secteurs tels que l’hôtellerie, la restauration et d’autres services vivent directement du tourisme. Sans cette présence continue de visiteurs étrangers, beaucoup de petits commerces ne pourraient tout simplement pas survivre.
Le développement du tourisme de masse a également permis la création de nombreux autres emplois dans d’autres secteurs qui ne sont pas directement liés au tourisme, notamment dans la grande distribution, les transports, ou encore les services de nettoyage publics et privés.
De plus, l’afflux de visiteurs incite la municipalité à investir dans l’entretien et l’amélioration des infrastructures publiques, ce qui profite à l’ensemble de la population.
Une ville « asphyxiée » par les touristes ?
Incontestablement, le tourisme est donc avant tout une bonne chose pour l’Italie et sa capitale… Mais récemment, nous avons pu lire dans la presse que les Romains commençaient à avoir de plus en plus de mal à supporter ce tourisme de masse. Le quotidien italien La Stampa n’a pas hésité à parler d’une « Italie asphyxiée par les touristes » dans le courant de l’année 2023. Après le calme rencontré lors de la pandémie de covid-19, le retour à une situation normale a pu déstabiliser les habitants de Rome, même si la plupart des commerçants se réjouissaient de pouvoir enfin relancer leurs activités.
On a compté plus d'un million de touristes à Rome à Pâques en 2023. Cela était en partie dû au retour des visiteurs asiatiques après plusieurs années d'absence. En réaction, un groupe de personnalités médiatiques et artistiques a demandé aux autorités un plan d'action rapide pour gérer cette situation.
La situation a également été pénible dans certains villages qui n’étaient pas préparés à accueillir de tels afflux de touristes. Par exemple, le petit village de Portofino en Ligurie, qui ne compte que 400 habitants à l’année, a vu plus de 7 000 touristes débarquer durant ce même week-end de Pâques 2023 !
Lutter efficacement contre une situation difficile
Depuis 2023, l’objectif pour les autorités italiennes en générale, et romaines en particulier, est de profiter de ce retour du tourisme de masse en limitant au maximum les désagréments causés par celui-ci (promiscuité, bruits, pollution…).
Pour cela, la plupart des communes fréquentées ont ainsi décidé de faire payer des amendes aux touristes pour limiter certaines nuisances. À Portofino, il existe désormais des zones rouges touristiques dans lesquelles il est interdit de s’arrêter de marcher sous peine de devoir payer une amende de 275 € !
À Rome, plusieurs mesures similaires ont été prises. Par exemple, il est maintenant interdit de s’asseoir sur les marches de la place d’Espagne… Comme le montre ce petit guide proposé par Bonjour Rome, la Piazza di Spagna est une magnifique place du centre-ville avec des fontaines, des petits restaurants, et surtout un très bel escalier dans lequel les touristes aimaient s’arrêter pour discuter et prendre des selfies… Mais cela fait désormais partie du passé ! Les touristes vont devoir respecter davantage certains lieux pour que tout le monde puisse en profiter durablement.