L'entreprise américaine se lance à l'assaut de Paris, avec une quinzaine de stations de départ.
Après Londres, Barcelone et Vienne, le spécialiste américain de l'auto-partage Zipcar se lance à Paris. Le mode de fonctionnement se veut simple : après avoir souscrit à un abonnement (59€ par an ou 5€ par mois), l'utilisateur réserve son véhicule sur Internet ou via l'appli mobile pour un coût de 6 à 7€ l'heure, selon son abonnement.
Il ne lui restera plus ensuite qu'à débloquer la voiture avec sa "Zipcarte" et à s'élancer. Carburant et assurances sont compris dans le prix, ainsi que 80 km.
Pour l'heure, la filiale d'Avis a déployé une quinzaine de stations dans Paris intra-muros et à la Défense, avec des véhicules Peugeot et Opel. "A terme, nous souhaitons proposer une voiture Zipcar à moins de 5 minutes de chaque parisien", avance Etienne Hermite, Dg France, "Nous disposons aujourd'hui de 1500 véhicules en location à Londres et Paris a un potentiel égal à Londres".
Les équipes de Zipcar ne se montrent donc pas inquiètes vis à vis de la concurrence d'Autolib. "Zipcar et Autolib sont des offres complémentaires et je suis certain que nous aurons des clients qui seront abonnés aux deux services, selon leurs besoins", explique Etienne Hermite.
Une offre différente d'Autolib
Zipcar se destine en effet à des locations plus longues, au-delà de la moyenne de 30 minutes pour une Autolib. La flotte n'est pas non plus comparable, avec 9 types de véhicules différents chez Zipcar, de la petite citadine à l'utilitaire. Autre différence : avec Zipcar, il faut impérativement rendre le véhicule à la station de départ.
La société américaine ne donne pas de précisions sur les objectifs en terme de volume de réservations ou de chiffre d'affaires à Paris. Le président de Zipcar Europe, Massimo Marsili, avoue en revanche préparer d'autres développements en Europe. "Zipcar doit devenir global", lance-t-il.
Le groupe Zipcar compte aujourd'hui 870 000 membres à travers le monde, principalement aux Etats-Unis, et 10 000 véhicules en locations.
Didier Forray