Satisfaction de Natalie Delattre, la ministre déléguée chargée du Tourisme lors de l’ouverture du Salon Mondial du Tourisme à Paris sur cet objectif quantitatif, mais préoccupation sur les recettes unitaires
La ministre se réjouit des excellents chiffres du tourisme en France pour l'année 2024. Elle précise : « Ces performances sont en partie dues à l'héritage des Jeux olympiques et d'autres grands événements organisés les années précédentes. La France a démontré sa capacité à gérer et offrir des événements d'envergure, sécurisés et accueillants. J’insiste également sur l’effet Notre-Dame qui n'est pas à sous-estimer. Elle ne se désemplit pas depuis sa réouverture »
Crédit photo : Noémie Le Liboux
2025 : des signes encourageants.
La France se positionne favorablement par rapport à ses voisins européens en termes d'intentions de visite des touristes étrangers. « Nous sommes leaders dans ces intentions avec 40% pour la France alors que l’Espagne qui nous talonne ne requiert que 20%. Maintenant, il faut traduire les intentions en réservation. » la ministre mentionne la préparation des Jeux olympiques et paralympiques de 2030, qui mettront en valeur les territoires montagneux français. Ces éléments vont contribuer à renforcer l'attrait touristique de la France.
Augmenter les recettes touristiques
Les recettes progressent de 12% en 2024, avec 71 milliards d'euros. Pour autant, Natalie Delattre reconnaît le retard de la France sur les recettes unitaires par rapport à certains pays comme le Royaume-Uni. La ministre souligne la nécessité d'investir dans la rénovation et la construction de nouveaux hôtels pour améliorer l'offre d'hébergement : « Nous savons que nous avons besoin de monter en gamme et notamment sur notre hôtellerie, puisque l'Espagne, qui nous précède sur le nombre de touristes visités, a énormément investi. Une feuille de route a été élaborée avec les professionnels du secteur pour faire de la France le premier pays en termes de tourisme durable, inclusif et innovant. »
Tourisme de plein air et complémentarité
La ministre met en avant la position de leader de la France en Europe pour le tourisme de plein air, tout en insistant sur l'importance de diversifier l'offre pour répondre aux attentes des touristes en quête d'expériences variées. « Nous sommes les leaders en Europe du tourisme de plein air et qui constitue véritablement un atout. Mais nous devons construire une complémentarité, car nos visiteurs souhaitent vivre des multi-expériences. Nous devons accompagner cette demande dans une diversification des offres d'hébergement, mais aussi sur les expériences au niveau du tourisme. »
Impact de la situation internationale sur le tourisme
Natalie Delattre surveille de près l'impact de la situation internationale sur le tourisme. Elle note que les chiffres restent bons pour 2024 et que les réservations pour 2025 sont encourageantes. Cependant, elle observe une désaffection des Français pour les États-Unis et un possible ralentissement du tourisme d'affaires, qu'elle cherche à qualifier plus précisément.
Rôle de l'opérateur national Atout France
La ministre souligne l'efficacité d'Atout France, l'opérateur national du tourisme, qui a contribué à atteindre et dépasser les objectifs fixés. Elle mentionne le succès du label "Tourisme et Handicap" géré par Atout France. Une mission d'appui est lancée pour réformer et adapter l'opérateur aux défis actuels.
Stratégies pour gérer les flux touristiques
Natalie Delattre présente la stratégie 2030 visant à promouvoir un tourisme durable tout au long de l'année, en étalant les flux touristiques et en valorisant des destinations moins traditionnelles, comme le littoral en hiver et la montagne en été. L'objectif consiste également à développer le tourisme rural et à mettre en avant le patrimoine culturel et gastronomique français : « Plutôt que de se fixer un nouvel objectif chiffré, j’insiste sur l'importance de diversifier l'offre touristique, d'augmenter la durée des séjours et les dépenses des visiteurs. Le tourisme représente entre 7,5 et 8% du PIB français. À titre d’exemple, sachez que nous pouvons payer notre facture énergétique grâce aux recettes que nous rapporte le tourisme français.
Vendre la destination France
Reste que l’attractivité de la France doit désormais être soutenue de par la concurrence internationale. La ministre de conclure : « La position de leader de la France, n’est plus une rente. Nous devons devenir des commerciaux et vendre effectivement cette destination de France, peut-être un peu plus que nous l'avons fait les décennies précédentes, parce que nous avons des pays qui, aujourd'hui, souhaitent aussi devenir des leaders mondiaux. »