L’appel à la grève de l’intersyndicale (CGT-CFDT-FO-CFE) le 8 septembre concerne toutes les agences, le site de Lyon et le siège de Levallois-Perret.
Les syndicats de TUI France (CGT-CFDT-FO-CFE) appellent les salariés à débrayer en nombre le mardi 8 septembre pour obtenir des conditions de licenciement décentes dans le cadre du plan social présenté mi-juin et qui prévoit la suppression de 583 postes sur les 904 que compte le groupe. Les salariés avaient déjà débrayé les 7 et 9 juillet derniers.
« Le congé de reclassement pour les personnes de moins de 50 ans sera de 6 mois, pour celles de plus de 50 ans de 8 mois, ce qui est très peu. Dans le plan social précédent, ils étaient respectivement de 12 et 15 mois », selon Lazare Razkallah, secrétaire général du CSE de TUI France.
Objectif du groupe : le recentrage de l’offre sur les clubs de vacances Marmara et Lookéa, et les circuits Nouvelles Frontières.
Les agences de voyages sont, quant à elles, toutes amenées à fermer, à être franchisées ou intégrées en tant que mandataires. Depuis cette annonce, les points de vente ont, dans leur ensemble, fait l'objet de marques d'intérêt diverses de la part de plusieurs réseaux tels que Prêt à Partir et Salaün Holidays et qui doivent être confirmées au plus tard le 18 septembre, selon Les Echos.
Des pertes historiques
Les difficultés de TUI ne concernent pas que la France. Au niveau mondial, le 13 mai dernier, le groupe TUI a annoncé un plan social prévoyant la suppression de plus de 10% des effectifs, soit 8 000 postes.
Trois mois plus tard, le groupe annonçait accuser une perte nette de 1,4 milliard d’euros lors du troisième trimestre de son exercice 2019-2020 (avril-juin) et un chiffre d’affaires en forte baisse de 98,5%, à 71,8 millions d’euros.
Des résultats sans précédent qui ont conduit l’Etat allemand a réinjecté 1,2 milliard d’euros dans le groupe après un premier apport de 1,8 milliard d’euros réalisé fin mars.