Une assemblée générale des salariés a eu lieu cet après-midi suite à la rencontre des représentants du CSE avec la direction ce matin. Beaucoup de questions ont été posées et peu de réponses ont encore été obtenues.
Le Comité Social et Economique de TUI France ne lâche rien. Après plusieurs appels à la grève et de nombreuses rencontres avec la direction suite à l’annonce du plan social le 17 juin dernier, il continue à se battre « pour obtenir des conditions de départ décentes pour chaque salarié licencié ».
« L’objectif de notre rendez-vous de ce matin était de nous adresser en direct à l’actionnaire car la direction française est incapable de prendre des décisions. Nous sommes arrivés dans un esprit de négociation. Monsieur Bruyninckx a pris note de nos revendications et reviendra vers nous mais nous ignorons à quelle date », explique Lazare Razkallah, Secrétaire du Comité Social et Economique, aux 380 salariés connectés cet après-midi en visioconférence pour un débrief de la réunion qui a eu lieu ce matin avec Elie Bruyninckx, CEO de la Western Region du groupe TUI, et Hans Van de Velde, PDG de TUI France.
Un PSE à 30 millions d’euros
Les représentants du CSE leur ont exposé de vive voix leurs revendications parmi lesquelles l’obtention d’un congé de reclassement de 12 mois pour les salariés de moins de 50 ans (au lieu de 6) et de 18 mois pour ceux de plus de 50 ans (au lieu de 9), la revalorisation de l'aide à la formation à hauteur de 20 000 euros (au lieu de 10 000 euros) et de l'aide à la création d’entreprise à hauteur de 30 000 euros (au lieu de 15 000 euros) ou encore l’interdiction de licencier un couple sauf en cas de départ volontaire.
« Nous avons calculé qu’il fallait 30 millions d’euros pour financer ce plan. Elie Bruyninckx refuse de communiquer le budget alloué au PSE mais le groupe a donné 100 millions d’euros à TUI France pour la relance », affirme le secrétaire du CSE.
De plus, les 65 agences de voyages, toutes amenées à fermer, à être franchisées ou intégrées en mandataires dans le cadre du PSE, auraient toutes reçu une offre de reprise. « Les salariés auront le choix de suivre le repreneur ou d’être licenciés », précise le secrétaire du CSE. Un point d’étape est prévu début octobre sur les propositions des repreneurs.
Autre échéance importante : la réponse de la direction aux propositions faites par le CSE sur les suppressions de postes le 23 septembre. L’appel au volontariat devrait quant à lui commencer début novembre et s’étaler sur 10 jours.
« L’entreprise va contacter les 583 salariés licenciés et leur proposer un reclassement individuel. Il y aura peut-être des postes non pourvus. Mais ce qui est sûr c’est que tous les départs auront lieu avant le 31 décembre 2020 », assure Lazare Razkallah. Dans moins de quatre mois, donc.