C’est en Sardaigne, entouré de plus de 80 agences de voyages, que le tour opérateur a soufflé sa première bougie. La montée en puissance se poursuit, avec deux nouveaux clubs pour l’hiver prochain.
Il y a un an exactement, le 20 avril 2017, Alpitour débarquait en France avec sa marque Bravo Club, secouant un marché des clubs déjà fortement concurrentiel. Pour fêter ce premier anniversaire, mais aussi l’ouverture du Bravo Club Marina Sardaigna, le voyagiste a invité 80 agences de voyages à découvrir ce nouveau club installé sur la côte orientale de la Sardaigne. L’occasion pour Patrice Caradec, directeur général, de dresser un premier bilan du chemin parcouru et de rappeler la ligne de route des prochaines années, en cinq chiffres.
15 000
C’est le nombre de clients qui ont déjà voyagé ou réservé un séjour chez Alpitour France. 6 600 sont partis cet hiver, entre le 1er décembre (date d’ouverture des premiers Bravo Club) et le 30 avril, un résultat au-delà des objectifs fixés à 6 000. "Mais le travail n’est pas terminé. Nous tablons sur 27 000 passagers pour notre première année (novembre 2017/octobre 2018, ndlr), dont 2 500 en groupes. Les tendances sont bonnes, avec une centaine de ventes par jour", se félicite Patrice Caradec, qui évoquait toutefois un objectif de 30 000 clients lors du lancement du TO en France, il y a un an. L’équipe s’étoffe continuellement, avec aujourd’hui 22 personnes, dont dix dédiées au commercial. "Nous avons la solidité d’un grand groupe mais l’agilité d’une start-up", aime à rappelle le patron.
1 080 €
C’est le prix moyen par passager réalisé à ce jour. Alpitour France espère réaliser un chiffre d’affaires de 27 M€ en 2018 (le chiffre de 33 M€ avait été évoqué il y a un an). "Nous sommes au dessus du prix moyen budgété pour l’hiver, un peu en dessous pour l’été. C’est la conséquence d’un marché fortement concurrentiel et d’une tendance toujours forte aux ventes de dernière minute. A ce jour, seulement 20% des stocks ont été vendus pour les mois de juillet et août", rappelle Patrice Caradec.
850
C’est le nombre d’agences qui ont réalisé au moins une vente depuis le lancement des Bravo Club en France. Tous les grands réseaux ont signé des accords de distribution avec Alpitour France, à l’exception de Selectour et Havas Voyages ; à commencer par la grande distribution qui génère plus de 50% des ventes, Leclerc Voyages en tête.
"Je viens de signer avec Auchan Voyages et nous voulons être référencés dès l’année prochaine par Selectour/Havas Voyages. J’attends les conditions du nouveau contrat mais l’objectif est d’intégrer le niveau intermédiaire de référencement", explique Patrice Caradec.
12
C’est le nombre de Bravo Club en catalogue cet été. Aux 7 premiers clubs long-courriers ouverts l’hiver dernier, Alpitour France ajoute cet été des établissements à Djerba (l’ex-Framissima Golf Beach) qui restera ouvert toute l’année, en Grèce Continentale, en Crète, à Majorque et en Sardaigne avec le Bravo Club Marina Sardaigna, longtemps commercialisé par Plein Vent. "L’offre continuera à croître au rythme de 3 à 4 clubs par an, avec un objectif d’au moins 26 clubs en 2022", assure Patrice Caradec.
Avec une stratégie affirmée de défricheur, Bravo Club ouvrira cet hiver sur la côte Pacifique du Mexique avec le Pacific Vallarta (70 chambres dans un resort de plus de 250 clés) alimenté par des vols de nuits à l’aller comme au retour sur Aeromexico (avec un stop à Mexico City), et à Oman (aux portes de Mascate) avec le Sifawi, un petit établissement de 65 chambres dont 40 réservées aux clients Bravo Club. Dès l’été 2019, la Sicile, la Croatie et l’Andalousie viendront encore gonfler l’offre du tour opérateur.
100
C’est l’objectif de chiffre d’affaires - en millions d’euros - en 2022, avec 95 000 clients par an. En attendant, Alpitour France espère atteindre 42 M€ en 2019 et dégager ses premiers bénéfices dès l’année prochaine. Pour ce faire, le TO mise principalement sur les agences de voyages, sans s’interdire la vente directe. Il a ouvert un site BtoC en début de semaine. "Nous ne nous fixons pas d’objectifs. On peut y acheter un séjour mais c’est aussi une manière de rassurer le consommateur alors que notre marque est jeune sur le marché français", explique Patrice Caradec.
Dès la rentrée 2018, Bravo Club disposera également de la technologie adéquate pour vendre une offre complémentaire d’hôtels classiques, déjà commercialisés par Alpitour en Italie. "Nous réfléchissons aussi à la possibilité de vendre des combinés, par exemple entre notre club de Madagascar et l’île de la Réunion", conclut le directeur général.