Un homme âgé de 29 ans a ouvert le feu hier soir à Strasbourg, en plein marché de Noël.
Mis à jour à 18h20
1- Ce qu'il s'est passé
Peu avant 20h, un individu a ouvert le feu sur des passants dans le marché de Noël du centre-ville de Strasbourg. Selon le dernier bilan communiqué par le procureur de Paris, deux victimes sont à déplorer, une troisième personne est en état de mort cérébrale, et 12 autres blessées dont six dans "un état d'urgence absolue".
L’individu serait un homme de 29 ans, fiché S (Sûreté de l’État), ayant déjà fait de la prison à plusieurs reprises pour des délits de droit commun. Selon le ministère de l'Intérieur Christophe Castaner, 420 policiers et 200 gendarmes sont toujours mobilisés pour retrouver le tireur présumé, en fuite.
Une enquête a été ouverte pour "assassinats" et "tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste".
2- La situation aujourd'hui à Strasbourg
Les mesures de confinement prises dans le centre de la ville ont été levées aux alentours de 2h30 du matin ce mercredi. Pour des raisons de sécurité, le marché de Noël restera fermé au moins jusqu'à vendredi matin et "les animations et événements prévus sur l'espace public, places et parcs sur le territoire de Strasbourg, sont annulés ainsi que les différents marchés d'approvisionnement", a indiqué ce soir la mairie. Le maire de Strasbourg a toutefois indiqué vouloir rouvrir le marché de Noël "le plus vite possible", dès que "les conditions de sécurité seront réunies".
Un porte-parole de CroisiEurope a indiqué à la rédaction de Tour Hebdo que la péniche présente hier soir dans le centre de Strasbourg "a été déplacée en direction de la rue du Havre". Tous les clients, saufs, étaient à bord. "Les excursions prévues aujourd'hui au marché de Noël de Strasbourg ont été remplacées par des visites d'autres villes : Fribourg, Obernai..." De son côté, le directeur général de FTI Voyages Axel Mazerolles indiquait à 13h qu'aucun appel lié à l'attentat de Strasbourg ni aucune annulation de voyage n'avait été enregistré.
3- L’alerte "urgence attentat" déclenchée
Il s'agit du plus haut niveau du plan Vigipirate, qui en compte trois. Cette alerte est activée en cas de "menace imminente d'acte terroriste" ou "à la suite immédiate d'un attentat". Selon le site du gouvernement, elle implique "des mesures exceptionnelles pour prévenir tout risque de sur-attentat", d'où une forte mobilisation policière dans la région de Strasbourg, "des mesures exceptionnelles d'alerte de la population" et "une gestion limitée à la gestion de la crise".
Concrètement, "les contrôles aux frontières [notamment avec l'Allemagne, NDLR] sont renforcés", ainsi que "dans les autres marchés de Noël en France pour éviter le risque de mimétisme", a expliqué le ministre de l'Intérieur lors d'une conférence de presse organisée dans la nuit de mardi à mercredi.