La TMC ouvre sa plate-forme à 750 fournisseurs de transports terrestres dans 18 pays. La solution pourrait ensuite s'ouvrir à la réservation de restaurants, de salles ou d'espaces de coworking.
American Express GBT se met aux transports terrestres. La plate-forme de la TMC permet d'accéder à plus de 750 fournisseurs dans plus de 2 000 villes à travers 18 pays, intégrant la réservation de taxis, de limousines et de VTC mais aussi les trains express et les navettes aéroportuaires. "A terme, on devrait pouvoir proposer plus de 2 500 fournisseurs", précise Elyes Mrad, vice-président senior et directeur général de GBT International.
La solution est, pour l'heure, accessible aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni mais elle devrait peu à peu être adaptée à d'autres pays, dont la France. D'ailleurs, les taxis G7 figurent d'ores et déjà parmi les prestataires référencés.
En pratique, American Express GBT s'appuie sur les données de l'agrégateur Mozio mais également sur des contrats propres. C'est le cas par exemple de Lyft, qui a conclu un accord d'exclusivité avec American Express GBT. Uber pourrait aussi intégrer la solution.
Une source supplémentaire de revenus
Outre des tarifs négociés, la plate-forme apporte aussi un avantage technologique. En cas de retard ou de changement d'avion, le système informe automatiquement les prestataires, permettant une adaptation des horaires de prise en charge. Autre avantage, les transports sont payés à l'avance et le voyageur n'a rien a régler sur place.
American Express GBT permet également aux travel managers de pouvoir centraliser et manager la partie transports terrestres, jusqu'alors délaissée. "On estime que 95% des réservations de transports terrestres se font aujourd'hui en open-booking", souligne Elyes Mrad.
"Jusqu'à présent, le transport terrestre était le parent pauvre du voyage d'affaires", ajoute-t-il. Au passage, American Express GBT s'ouvre une source supplémentaire de revenus, grâce aux commissions liées aux transferts. Elyes Mrad ne souhaite toutefois pas donner de chiffres sur les perspectives mais il reconnaît qu'il s'agit d'un "marché intéressant".
Pas de concurrence avec les GDS
La plateforme a-t-elle alors pour ambition d'évincer les GDS, alors même qu'ils ajoutent eux aussi les transports terrestres à leur base de données ? Pour Elyes Mrad, la question n'a pas lieu d'être : "Notre objectif c'est de pouvoir rassembler l'offre la plus large possible pour que nos clients puissent choisir entre les différentes propositions", martèle-t-il.
Et le DG de GBT International de poursuivre : "Nous fonctionnons de la même façon avec l'hôtellerie puisque nous proposons 500 000 à 600 000 hôtels via les GDS et plus de 1,5 million d'adresses au total en ajoutant l'offre d'autres prestataires et agrégateurs comme Booking.com."
American Express GBT devrait d'ailleurs continuer à étoffer sa plate-forme à l'avenir. La solution pourrait un jour s'ouvrir à la réservation de restaurants. Autre piste éventuelle : la réservation de salles ou d'espaces de coworking. "Pour l'heure, nous avons mis en place l'infrastructure et nous sommes en train de regarder les prochaines évolutions", souligne Elyes Mrad.