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E-Tourisme

Surcharge GDS d'Air France : aucune agence ne la paie (ou presque)


Publié le : 05.06.2018 I Dernière Mise à jour : 05.06.2018
A l'heure actuelle, parmi toutes les agences utilisatrices d'un GDS, seules celles en contrat avec Sabre paient la surcharge. Mais un accord avec Air France pourrait être signé prochainement pour en exempter les agences. I Crédit photo ©Sabre

Auteur

  • Didier Forray

Tags : Technologie

Depuis le 1er avril et l'instauration par Air France d'une surcharge de 11 € A/S sur les réservations effectuées via les GDS, le marché s'est organisé. Et le NDC arrive !

1- Quels sont les réseaux qui paient la surcharge ?

La réponse est simple : aucun ! Tous les réseaux d'agences de voyages ont conclu des accords d'exemption, parfois à quelques heures de la date limite du 1er avril, à l'image de Tourcom qui a signé le 30 mars. Havas Voyages, Selectour ou encore Manor bénéficient tous de l'exemption. Même chose du côté des réseaux affaires. Les Entreprises du Voyage ont également conclu un accord avec Air France permettant là aussi à ses adhérents d'échapper à la surcharge de 11 €.

 

2- Qui paie la surcharge ?

Air France précise que les agences qui utilisent Sabre paient la surcharge car le GDS n'a pas encore conclu d'accord avec Air France. Une source chez Air France confie toutefois que le nombre d'agences de voyages qui paient réellement la surcharge serait très marginal. Selon Richard Vainopoulos, président de Tourcom, "il y a au sein des réseaux quelques rares agences qui ne veulent pas changer et qui préfèrent payer cette surcharge". "Mais à la sortie, c'est toujours le client qui paiera...", fait-il remarquer.

 

3- La surcharge va-t-elle être maintenue ?

Puisque personne ou presque ne paie la surcharge, Air France va-t-elle la maintenir ? Le principe de la surcharge va rester puisqu'il s'agissait surtout pour la compagnie nationale de mettre un coup de pression sur ses partenaires. Air France a fixé la fameuse date du 1er avril car ses contrats avec les GDS prenaient fin le 31 mars.

La compagnie souhaitait repartir sur de nouvelles bases en prenant en compte le déploiement de NDC, la nouvelle norme de transmission de données établie par IATA. Un nouveau format qui permet sur le papier de proposer un contenu enrichi et des offres personnalisées et qui doit faciliter la vente des services ancillaires.

 

4- Comment ça fonctionne en pratique ?

Les agences de voyages membres d'un réseau ou des Entreprises du voyage échappent à la surcharge en utilisant un "private channel", un système transitoire en attendant le déploiement de NDC. En pratique, les agences restent dans leur environnement GDS habituel mais sans surcharge. "Cet accord avec les GDS nous permet de travailler comme avant", assure Richard Vainopoulos.

"A date, l'offre est accessible depuis le GDS et cela n'entraîne pas de modification majeure pour nos équipes", observe Michel Dinh, DG d'Havas Voyages. Au final, ce fameux "private channel" est finalement constitué du GDS habituel moins la surcharge... Avec une limite toutefois : "Avec le private channel, on n'a pas la garantie d'avoir toute l'offre, le full content", précise Jean Korcia, président de Manor.

 

5- Quand le NDC sera-t-il pleinement opérationnel ?

Le "private channel" est bien appelé à disparaître. "Il faut bien voir que c'est une phase de transition et que la compagnie attend des agences qu'elles utilisent NDC, soit en direct avec Air France, soit via des agrégateurs, GDS ou autres acteurs", insiste Jean Korcia. Du côté des GDS, Travelport propose d'ores et déjà du full content à travers sa solution Smartpoint et le NDC est sur le point d'être déployé.

"On ne parle pas de 2019 mais de demain", lance Emmanuel Bourgeat, DG France de Travelport. Sabre communique de son côté sur une sortie de sa solution NDC d'ici la fin de l'année tandis qu'Amadeus annonce la sortie de sa plate-forme NDC pour le premier semestre 2019, sans plus de détails. "Il y a également peu d'informations disponibles et fiables sur les coûts", relève au passage Jean Korcia.

 

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Encadré : Quid de la plateforme NDC d'Air France ?

Les retours des premiers utilisateurs de la plateforme NDC d'Air France ne sont pas franchement concluants. Richard Vainopoulos se contente de préciser que la plateforme est "en cours". Jean Korcia affirme pour sa part que "tout le monde regarde". "Si vous faites 3 billets simples par semaine, ça peut aller (de justesse !) mais le site actuel ne correspond pas à nos besoins industriels", avance-t-il.

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