
Le directeur-général d'Air France-KLM, Benjamin Smith, a fait savoir que la compagnie avait jusqu'à présent « suffisamment de liquidités pour le court terme », mais s'active néanmoins à renforcer son bilan pour les semaines et mois à venir.
Les mois à venir s'assombrissent-ils encore pour la compagnie ? Air France-KLM a « suffisamment de liquidités pour le court terme », mais travaille avec ses actionnaires à renforcer son bilan « à moyen terme », a déclaré son directeur-général dans un entretien au journal Les Echos de vendredi.
La compagnie franco-néerlandaise a « environ 12 milliards d'euros de liquidités, en additionnant les 7 milliards d'euros de prêts garantis par l'Etat français pour Air France, les 3,4 milliards d'euros de prêts néerlandais pour KLM et la trésorerie du groupe. Ce qui devrait suffire à court terme », assure Benjamin Smith.
« Mais, à moyen terme, nous devons aussi nous assurer d'avoir une structure de bilan suffisamment solide. C'est ce sur quoi nous travaillons actuellement avec nos actionnaires, mais je ne peux fournir aucun détail à ce stade », a ajouté l'ancien dirigeant d'Air Canada.
Le soutien de l'État
Reste que l'État ne devrait pas laisser la compagnie sans aide. Lundi, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, avait en effet assuré que l'Etat continuerait à soutenir Air France si les 7 milliards d'euros déjà accordés n'étaient « pas suffisants ».
Le patron du groupe a indiqué qu'en raison du reconfinement, le niveau d'activité en France était « tombé en dessous de 10% » du niveau de 2019. Sur le long-courrier, le trafic cargo aide « heureusement » la compagnie « à maintenir des lignes ».
Dans ce contexte, Benjamin Smith s'attend à une nouvelle phase de consolidation du secteur. Selon lui, de nombreuses compagnies indépendantes, « qui ne bénéficient pas du soutien des Etats ou de gros actionnaires », risquent la faillite et pourraient « être reprises par d'autres ». « Mais il peut être plus intéressant d'accroître sa part de marché avec ses propres moyens, si l'on dispose du bon outil pour le faire, comme c'est le cas pour Air France-KLM avec Transavia par exemple », a-t-il souligné.