Le système de stabilisation du Boeing 737 MAX, baptisé MCAS, n'a pas été évoqué dans le compte-rendu de la ministre éthiopienne des Transports.
À Addis Abeba, la ministre éthiopienne des Transports a présenté ce matin les très attendus résultats de l’enquête préliminaire concernant le crash de l’un des Boeing 737 MAX d’Ethiopian Airlines, quelques minutes après son décollage, le 10 mars dernier.
1/ Les pilotes ont suivi les procédures
À ce stade, les pilotes ne sont pas mis en cause puisqu’ils ont exécuté les procédures d’urgence recommandées par Boeing en cas de problème. « L’équipage a réalisé à plusieurs reprises toutes les procédures fournies par le constructeur, mais ils n’ont pas été en mesure de reprendre le contrôle de l’avion », a expliqué la ministre éthiopienne des Transports.
2/ Le personnel de bord était qualifié
Dagmawit Moges a également souligné que les membres d’équipage avaient « les licences et qualifications » nécessaires pour opérer le Boeing 737 MAX qui s’est écrasé à proximité d’Addis Abeba.
3/ Le MCAS n’a pas été évoqué
Soupçonné d’être l’une des causes du crash connu par Lion Air sur un appareil similaire en novembre dernier, le système de stabilisation de l’appareil (MCAS, pour « Maneuvering Characteristics Augmentation System ») n’a pas été évoqué par la ministre éthiopienne.
Dagmawit Moges a seulement mentionné « un mouvement de "piqué répété" de l’avion », comme observé sur l’avion de Lion Air qui s’est écrasé fin 2018. L’enquête préliminaire n’a par ailleurs montré aucun signe de « dégât causé par un objet extérieur ».
4/ Boeing doit modifier son système de gestion de vol
Le rapport préliminaire remet ainsi en cause le système de gestion de vol de l’avion dans son ensemble et préconise que ce dernier soit revu par le fabricant Boeing. A ce jour, le premier correctif présenté à l’agence fédérale de l’aviation civile américaine par Boeing a été refusé.
Aux États-Unis, un groupe d’action commune comprenant la Nasa et les autorités de l’aviation civile internationales a par ailleurs été chargé d’évaluer le Boeing 737 modifié.