Le secrétaire d'État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a indiqué le 10 mai que la règle de distance d'un mètre entre les voyageurs ne s'appliquera pas à l'aérien.
Les passagers dans les avions pourront se côtoyer à moins d’un mètre de distance. C’est ce qu’a annoncé Jean-Baptiste Djebbari sur RTL dimanche 10 mai. Les compagnies aériennes ne sont donc pas tenues de mettre en pratique le principe de la distanciation sociale, à l’inverse des opérateurs ferroviaires.
La distanciation physique « est praticable tant que nous sommes en activité réduite » mais elle ne l’est pas « à grande échelle » dans les avions, a expliqué le secrétaire d’Etat. Le gouvernement n’imposera donc pas de réglementation de ce type aux transporteurs.
« Aujourd’hui, les taux de remplissage sont de l’ordre de 45 à 50 % » chez Air France, a rappelé Jean-Baptiste Djebbari. Tout en précisant que « la rentabilité économique débute à environ 75% de remplissage ».
Port du masque et prise de la température sur Air France
Plusieurs compagnies aériennes, durement touchées par la crise économique, s’étaient d’ailleurs vivement opposées ces derniers jours à la distanciation sociale dans les avions, qui limiterait les taux de remplissage. Michael O’Leary, le patron de Ryanair, avait fustigé cette décision en Irlande, expliquant que l’entreprise « ne peut pas gagner d’argent avec un taux de remplissage de 66 % ».
Le secrétaire d’Etat estime que le port du masque, la prise de la température des passagers (tous deux obligatoires sur les vols Air France depuis le 11 mai) et le parcours passagers doivent permettre d’avoir un bon niveau de protection sanitaire.
« Il y a un très grand engagement de l’ensemble des opérateurs pour que les passagers retrouvent la confiance. Ce qui va se passer dans les prochaines semaines va très largement déterminer le retour de la fréquentation », a-t-il précisé.