A l’occasion de la venue à Paris d’une délégation chinoise de Jinan, ville desservie par XL Airways depuis juillet, Laurent Magnin, le PDG de la compagnie, a annoncé plusieurs nouveautés.
Une flotte élargie
La décision a été prise il y a quelques jours. XL Airways va recevoir deux A330-900 Neo en 2020. Ils s’ajouteront aux quatre A330 de la flotte actuelle, portée à 5 avions durant l’été avec la location saisonnière d’un appareil. Au-delà d’une consommation diminuée de 15%, ces nouveaux avions pourront voler 1h30 à 2h de plus et permettront de desservir des destinations jusqu’à présent inaccessibles en vol direct. "Ils seront principalement dédiés au marché chinois. Demain, les passagers n’auront plus besoin de transiter par les hubs. De nouveaux marchés vont s’ouvrir" précise Laurent Magnin, PDG de XL Airways. Les nouveaux A330-900 proposeront 400 sièges en deux classes, avec une cabine Premium. Fort de cet élargissement de la flotte, le chiffre d’affaires d’XL Airways pourrait bondir à 400 M€ en 2021, contre environ 245 M€ en 2018, " un chiffre stable par rapport à 2017 " précise Laurent Magnin, qui confirme que les compte de la compagnie étaient dans le rouge l’an dernier.
Un cap affirmé sur la Chine
La Chine devient la « priorité numéro un » d’XL Airways. Depuis juillet, la compagnie vole une fois par semaine entre Paris et Jinan, une métropole méconnue située entre Pékin et Shanghai de… 8 millions d’habitants. « Il y a de nombreuses autres villes chinoises de même taille, que l’on ne connaît pas. C’est un marché considérable » rappelle Laurent Magnin. Pour l’heure, ce vol pour Jinan est affrété par un consolidateur chinois qui revend les sièges à plusieurs TO du pays. Il a embarqué 14 000 passagers depuis son lancement. "Cette ligne ne ressemble à aucune autre car elle est entièrement dédiée à l’incoming, à savoir l’accueil de visiteurs chinois en France, alors que les compagnies françaises font presque exclusivement de l’outgoing". Pour autant, la ligne Paris/Jinan sera disponible à la vente en France à compter de cet été, avec 5 à 10% des capacités de l’avion. " Notre stratégie n’est pas d’aller nous battre sur les lignes de capitale à capitale déjà fortement concurrentielles. Notre objectif est de passer de un à deux vols par semaine entre Paris et Jinan en 2020 et d’ouvrir deux autres lignes chinoises à la même date " complète Laurent Magnin.
Un réseau réorganisé
La forte concurrence sur les départements d’outre-mer (notamment celle des compagnies low cost telles que French Bee et Level) pousse XL Airways à réorganiser son réseau. Les vols pour les Antilles deviennent saisonniers et stopperont pour l’été, avant de reprendre l’hiver prochain. L’offre est également réorganisée vers La Réunion. La ligne Marseille/La Réunion est stoppée à la fin du mois de janvier, tandis que celle au départ de Lyon est doublée, avec deux rotations par semaine. Laurent Magnin annonce aussi un vol direct sans escale pour l’île au départ de Paris à compter de cet été. Les avions libérés par cette réorganisation vont être notamment redéployés vers les Etats-Unis. Dès avril, le Paris/New York devient quotidien toute l’année. La côte ouest est également à la fête. L’offre est renforcée avec, cet été, quatre vols par semaine pour Los Angeles et trois rotations hebdomadaires pour San Francisco.
Une politique tarifaire remaniée
Il a longtemps bataillé contre les tarifs sans bagage. " Nous nous sommes bien débrouillés jusqu’en 2016, avant l’arrivée des low-cost qui affichent des tarifs d’appel très bas. Le consommateur se laisse séduire, et constate ensuite qu’une fois les suppléments ajoutés, le prix est plus élevé que chez nous, mais le mal est fait " regrette Laurent Magnin, qui dit avoir " longtemps hésité. Mais nous ne pouvons plus nous permettre de ne pas réagir ". Dès le mois de mars, tous les vols de XL Airways seront donc commercialisés avec une offre « low-cost », sans bagage, comme déjà annoncé dans les colonnes de Tour Hebdo il y a quelques semaines. Le prix d’appel et le tarif pour enregistrer un bagage en soute ne sont pas encore communiqués. En revanche, et contrairement à ce qui avait été initialement annoncé, les passagers bénéficieront toujours - tout du moins pour l’instant - d’un repas inclus dans le prix du billet.