
La ministre des Transports Élisabeth Borne a annoncé vendredi la clôture de ces assises, lancées en grande pompe presque un an plus tôt. La Fnam se dit déçue des conclusions.
« Les mesures proposées méritent d’être examinées mais ces dernières ne sont pas à la hauteur des enjeux et de l’urgence. » Le constat d’Alain Battisti, président de la Fédération nationale de l’aviation marchande (Fnam), est sans appel. Un an après le lancement des Assises, la montagne a finalement accouché d’une souris…
Cinq propositions ont tout de même été faites par le gouvernement : la réduction de la taxe d’aéroport à 0,90€ par passager (contre 1,25€ actuellement) ; une hausse de la dotation en faveur des liaisons d’aménagement du territoire de 5 à 20 millions d’euros ; l'augmentation de l'abattement de la taxe pour les passagers en correspondance de 40 à 65% ; le renforcement des pouvoirs de l’Autorité de supervision indépendante de régulation économique des aéroports et la mise en place d'une mission menée par le Conseil supérieur de l’aviation civile concernant la stratégie nationale du transport aérien.
Un calendrier "bousculé"
Des propositions « insuffisantes », juge la Fnam dans un communiqué. « Les Assises étaient une bonne initiative, les professionnels du secteur ont pu s’exprimer. Malheureusement, à la rentrée 2018, le soufflé est retombé… », confiait il y a quelques semaines à Tour Hebdo Georges Daher, délégué général de la Fnam. « Le calendrier a été bousculé par la réforme ferroviaire, les gilets jaunes et le grand débat national… »
Les compagnies aériennes estiment ainsi ne rien avoir obtenu sur des sujets comme la baisse des taxes (Chirac et sur la TVA par exemple) ou la demande de simplification de certains textes législatifs. « L’aérien français croît de 3 à 4% chaque année, or les compagnies françaises ne captent que 10% du marché tricolore en raison de distorsions de concurrence ! », assure Georges Daher. Et la Fnam de résumer : « Tout ça que pour ça » !