La compagnie low cost irlandaise tente d’éteindre le conflit social qui prend de l’ampleur dans toute l’Europe, alors qu’elle enregistre de mauvais résultats au premier semestre 2018.
Ryanair continue sa tournée européenne... des signatures d’accords avec les syndicats. Vendredi dernier, la direction et un syndicat des pilotes portugais, le SPAC, ont acté le transfert de base et d’ancienneté de l’ensemble des pilotes employés au Portugal. Des négociations sur l’établissement "d’une convention collective globale de droit portugais avec des contrats locaux" débuteront également avant la fin octobre.
Des accords semblables avec des syndicats de pilotes du Royaume-Uni et d’Italie ont également été signé la semaine dernière et un syndicat de pilotes espagnol, le Sepla, pourrait être reconnu prochainement, menant aussi à des négociations sur une convention collective. Dans son communiqué, la compagnie n'exclut toutefois pas le risque que d'autres mouvements de grève s'organisent mais elle en espère "un impact limité".
Inquiétudes autour d'un "hard Brexit"
Ce nouvel accord passé avec le syndicat portugais intervient alors que Ryanair publie ce matin des résultats trimestriels décevants. Le chiffre d’affaires est en retrait de 7% au 30 septembre 2018, à 1,2 milliard d’euros, contre 1,29 milliard au 30 septembre 2017. Pêle-mêle, la direction pointe les "grèves répétées", y compris des contrôleurs aériens français, qui ont affecté les opérations menées durant les week-ends.
Le prix moyen vendu du billet a aussi chuté de 3%, sous la barre des 46€ — accentué par les opérations commerciales répétées de la compagnie. Un tarif qui ne risque pas de remonter puisque Ryanair vient de lancer une nouvelle vente d’un million de sièges à 9,99€.
La situation risque de rester précaire tant qu'il n'y aura pas d'accord dans le cadre du Brexit lequel pourrait clouer au sol les avions de la low cost. Le Brexit sera officialisé le 29 mars 2019. Le mauvais temps ne risque pas de se dissiper immédiatement dans le ciel de Ryanair...