Le constructeur a annoncé l’immobilisation de dizaines de B737 NG pour réparation. Un nouveau coup dur alors que le PDG est auditionné par les élus américains au sujet du B737 MAX.
C’est un nouveau coup dur pour Boeing. Alors que le PDG de l’avionneur américain tente de convaincre le Congrès américain des mesures de sécurité prises suite aux deux crashs impliquant des Boeing 737 MAX, un autre appareil est sur la sellette. Il s’agit du Boeing 737 NG, le prédécesseur du B737 MAX justement.
Le constructeur lui-même a en effet annoncé aujourd’hui l’immobilisation de dizaines d’avions dans le monde pour réparation. La compagnie aérienne australienne Qantas a découvert « une fissure structurelle » sur l’un de ses appareils, entraînant son immobilisation immédiate. 32 autres font aussi l’objet d’inspections. De son côté, Korean Air a également cloué au sol cinq B737 NG.
Ces fissures auraient été découvertes sur le « pickle fork », une partie de l’appareil qui permet de lier les ailes au fuselage et de gérer les contraintes et les forces aérodynamiques qui s’exercent sur l’avion. Ainsi, l’Agence fédérale américaine de l’aviation (FAA) a ordonné dans la foulée une inspection des Boeing 737 NG « avant l’accumulation de 30 000 cycles de vols » chacun, dès le 3 octobre dernier.
Ryanair et Transavia France exploitent des B737 NG
Mais mauvaise nouvelle pour Boeing, l’avion de Qantas qui souffre de ce problème a effectué pour sa part moins de 27 000 vols, ce qui laisse craindre d’autres découvertes de défaillances. Un porte-parole de Boeing présent à Sydney aujourd’hui s’est contenté de déclarer que « moins de 5% du millier d’avions inspectés à ce stade présentaient des fissures et avaient été immobilisés aux fins de réparations ». Ce qui représenterait une cinquantaine d’avions concernés.
Le plus gros opérateur mondial de B737 NG est Ryanair avec « plus de 450 » appareils de ce type mais la compagnie affirme ne pas être touchée par ce problème pour le moment alors qu’elle « poursuit l’examen de ses appareils ». De son côté, Transavia France a débuté « des vérifications » de ses 38 appareils. « Aucune anomalie » n’a été détectée à date.