Les Entreprises du Voyage et le Seto ont publié mardi un communiqué commun pour se féliciter de l'enquête ouverte par la Commission européenne sur les pratiques d'annulation des compagnies aériennes.
Quelques jours après l'annonce de l'ouverture d'une enquête de la Commission européenne sur le sujet épineux du non remboursement des vols annulés, les Entreprises du Voyage et le Seto ont publié mardi un communiqué commun pour se féliciter de cette décision. Et appeler par la même occasion le gouvernement français à aller plus loin.
Alarmée par les actions d'associations de consommateurs, la Commission européenne avait annoncé le 1er mars lancer une enquête sur les pratiques d’annulation actuelles des compagnies aériennes. « L'objectif de l'enquête est de recueillir des informations supplémentaires auprès des compagnies aériennes opérant dans l'UE sur la manière dont elles informent les consommateurs sur leurs droits des passagers et traitent les demandes de remboursement », précisait-elle dans un communiqué.
Une action saluée par les deux syndicats. « Au bout d’un an, enfin, nous sommes entendus ! Sachant que le cadre réglementaire est clairement établi, en France il y a encore des compagnies qui ne remboursent toujours pas les montants dus, alors qu’un délai de 7 jours est prévu dans les textes », réagit René-Marc Chikli, président du Seto.
Djebbari appelé à se saisir du sujet
En novembre dernier, le syndicat Les Entreprises du Voyage avait de son côté annoncé s'associer au cabinet Equinoxe Avocats pour mettre en place une stratégie juridique et aider ses adhérents à faire face aux problèmes de remboursement de vols annulés. Tout en continuant, aussi, d'interpeller les autorités sur le sujet. « Par courrier, par communiqué, lors de rendez-vous institutionnels, nous n’avons eu de cesse que de rappeler la situation préjudiciable pour les consommateurs français aussi bien que pour les professionnels : le délai des 7 jours n’est jamais respecté, mais surtout certaines compagnies persistent à refuser les demandes de remboursement voire maintiennent encore leurs outils fermés », explique de son côté Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage.
Les deux syndicats appellent par conséquent le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, à se saisir du sujet et faire respecter le droit des passagers. « L’inaction du ministre fait peser sur la France un risque lourd de sanction mais surtout crée un préjudice énorme aux consommateurs et professionnels », concluent les deux présidents des Edv et du Seto. Le gouvernement français entendra-t-il à son tour l'appel des professionnels du tourisme ?