La compagnie low cost vient d’annoncer les fermetures des bases de Tenerife, Lanzarote, Grande Canarie et Gérone, ce qui pourrait entraîner la suppression de 512 postes.
Rien ne va plus chez Ryanair. Après plusieurs mouvements de grève en Irlande, Grande Bretagne et Portugal ces derniers jours, la compagnie aérienne va devoir supprimer quatre bases en Espagne et lancer un plan social qui "pourrait concerner" 512 emplois de pilotes et personnel de cabine, a annoncé dans un communiqué le syndicat USO, alors qu'une nouvelle grève de 10 jours est prévue le mois prochain en Espagne pour protester contre ces fermetures.
"La décision a été prise de fermer un certain nombre de bases à partir du 8 janvier 2020, parmi lesquelles Tenerife, Lanzarote, Grande Canarie et Gérone", explique de son côté la compagnie dans un courriel à ses employés consulté par l'AFP, invoquant "une surcapacité significative dans le marché court-courrier européen".
"C'est avec regret que je vous informe (...) de notre décision de débuter les procédures de licenciement collectif pour tous les personnels de cabine et pilotes de Ryanair" basés sur ces quatre aéroports, poursuit le courrier.
De mauvais résultats financiers
"Notre principal objectif sera de minimiser les pertes d'emplois par des transferts", ajoute Ryanair, prévenant toutefois qu'il y aura probablement des "doublons" étant donné "le surplus actuel de personnel de cabine à travers le réseau".
Ryanair invoque également comme explication de mauvais résultats financiers avec une chute de son bénéfice net au premier trimestre de l’exercice 2019-2020 en raison d'une baisse des prix des billets d'avion, d'un kérosène plus cher et d'une hausse des coûts de personnel.
Les retards de livraison des Boeing 737 MAX sont également en cause alors que la flotte est toujours clouée au sol.
Fin juillet, la compagnie irlandaise avait annoncé envisager la suppression de 900 emplois au total sur un total d'environ 13 000 salariés dans son réseau.
Pour le syndicat USO, Ryanair "démantèle en réalité ses bases en Espagne car appliquer le droit du travail espagnol leur coûte plus cher que d'embaucher de nouveaux navigants à travers d'autres entreprises où les conditions sont plus précaires".