Difficultés financières, tensions sociales, réorganisation des flottes… L'été 2019 a été riche en rebondissements.
Aigle Azur en difficultés
Enchaînant les pertes depuis 7 ans, Aigle Azur n'y arrive plus. Au beau milieu de l'été, la compagnie aérienne a annoncé la vente de ses activités entre Orly et le Portugal à la low-cost Vueling. Le développement sur le long-courrier n'est pas non plus parvenu à décoller. Après avoir suspendu sa ligne long-courrier entre Paris et Pékin en mars, faute de rentabilité, la ligne entre Paris et Sao Paulo subira le même sort à la fin septembre. La crise d'Aigle Azur apparaît aussi comme une guerre d'ego. Premier coup de théâtre lors du Comité social et économique extraordinaire qui s'est tenu le 26 août : le PDG Frantz Yvelin est débarqué au profit d'un duo formé par Gérard Houa, représentant du groupe chinois HNA, et Philippe Bohn, ancien DG d'Air Sénégal. Mais deux jours après, une décision de justice permet à Frantz Yvelin d'affirmer son statut de président d'Aigle Azur. Le feuilleton n'est pas terminé...
XL Airways en vente
En proie à d'importantes difficultés financières, la compagnie aérienne française est à la recherche d'un nouveau souffle. Une assemblée générale extraordinaire s'est déroulée le 21 août dernier et l'offre d'une "compagnie aérienne européenne" a été présentée aux actionnaires. Toutefois aucun nom n'a encore été divulgué. Le conseil d'administration d'XL Airways souhaite en tout cas avancer rapidement : la vente de la compagnie pourrait intervenir dès la fin septembre. Selon une source citée par La Tribune, XL Airways a besoin de 20 millions d'euros pour passer l'hiver.
Air France revoit sa flotte
Fin juillet, le conseil d'administration d'Air France a donné le coup d'envoi d'une importante réorganisation de la flotte. La compagnie nationale a d'abord passé une commande ferme pour 60 Airbus A220-300 afin de renouveler ses appareils sur le court et moyen-courrier. Autre décision importante : Air France entend se séparer de ses 10 Airbus A380 à compte de 2022. "L’environnement de compétition actuel limite les marchés sur lesquels l'A380 peut être exploité de façon rentable", justifie Air France. Le conseil d'administration doit désormais se pencher sur l'appareil qui remplacera l'A380.
Transavia sous le coup des grèves
Le climat social est à l'orage chez Transavia. En plein week-end du 15 août, les hôtesses et stewards ont mené un mouvement de grève pour protester contre ce qu'ils décrivent comme "une gestion humaine et matérielle catastrophique" de la compagnie. Dans le même temps, des pilotes s'opposent à un projet d'accord signé en juillet entre la direction d'Air France et le SNPL d'Air France à propos du développement de la low-cost. Le SPL Transavia, qui souhaite participer aux négociations, a d'ores et déjà déposé un préavis de grève de 6 semaines, du 1er septembre au 15 octobre.
Ryanair supprime des emplois
Rien ne va plus chez Ryanair ! Le patron de la compagnie Michael O'Leary a annoncé fin juillet la suppression probable de 1 500 emplois en Europe, en raison de résultats financiers décevants. Le groupe met également en avant les retards de livraison des nouveaux B737-MAX. Les grandes manœuvres ont en tout cas commencé : fin août, la low-cost irlandaise a annoncé la fermeture d'au moins 4 bases en Espagne à partir du 8 janvier 2020, dont Tenerife, Grande Canarie, Lanzarote et Gérone, ainsi que la suppression de plus de 500 emplois dans le pays. Les syndicats se disent mobilisés et des préavis de grève ont été lancés en Espagne mais aussi au Royaume-Uni et au Portugal.