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Transport

[VIDEO] Air France-KLM : les 4 points à retenir du grand oral de Benjamin Smith au Sénat


Publié le : 16.01.2019 I Dernière Mise à jour : 16.01.2019
Benjamin Smith, lors de son audition ce matin, au Sénat, à Paris. I Crédit photo Public Sénat / Youtube

Auteur

  • Manon Gayet

Tags : aerien

Le patron d'Air France-KLM a fait sa première apparition publique devant les sénateurs ce matin, accompagné d'Anne-Marie Couderc, ex-présidente par intérim du groupe et membre du conseil d'administration.

Il a d’abord dressé un bilan de l’année 2018 et des enjeux à venir en français, avant de répondre aux questions des sénateurs en anglais. Le directeur général d’Air France-KLM Benjamin Smith a été entendu par les sénateurs de la commission du Développement durable et de l’Aménagement du territoire ce matin à Paris.

Cette audition a été l’occasion pour le nouveau patron, fraîchement débarqué du Canada en septembre dernier, d’afficher ses priorités et d’expliquer sa stratégie pour faire redécoller Air France-KLM, après une année décevante essentiellement imputable aux "grèves" et au "renchérissement du prix du kérosène" selon lui. Voici sa recette pour faire d'Air France-KLM "le groupe aérien le plus fort en Europe et un des plus puissants dans le monde" :

 

1/ Apaiser le climat social et gagner la confiance des personnels

C’est sa première mission depuis son arrivée en France et il n’a pas chômé. Benjamin Smith a rappelé qu’un accord inter-catégoriel a été signé en octobre dernier concernant une hausse générale des salaires. Ce mois-ci, des accords ont été signés avec les PNC et les personnels au sol. La négociation est en cours avec les pilotes mais "les discussions sont excellentes", estime le DG d’Air France-KLM, qui espère donc une issue favorable. "Nous devons recréer un environnement social pérenne", a assuré Benjamin Smith aux parlementaires français. "Les personnels d’Air France sont extrêmement fiers d’appartenir à cette entreprise, nous devons maintenant leur faire sentir qu’ils incarnent cette marque."

 

2/ Rendre l’offre d’Air France plus lisible

En prenant les commandes d’Air France-KLM, Benjamin Smith a tout de suite pointé du doigt le trop grand nombre de marques présentes au sein du groupe Air France : Air France, HOP !, Joon, Transavia. "Nous devons gagner en cohérence et en lisibilité d’où notre volonté d’intégrer Joon au sein d’Air France. Cette intégration sera achevée normalement au 1er juillet", a-t-il annoncé ce matin. Aux inquiétudes des sénateurs sur l’avenir de HOP !, Ben Smith répond : "Les vols domestiques sont un marché très important pour nous. Mais ces lignes doivent aussi être rentables. Des ajustements seront faits pour HOP !", notamment en simplifiant la flotte et en rationalisant la maintenance. Dans cette optique de cohérence et de simplification, Air France et HOP ! ont d'ailleurs lancé hier leur nouvelle offre tarifaire sur le court-courrier (Light, Standard, Flex et Abonné).

 

3/ Améliorer l’expérience client

Ce recentrage des marques correspond à la volonté du nouveau patron d’Air France-KLM à la montée en gamme de l’offre du groupe. Dans un courriel adressé la semaine dernière aux salariés, Benjamin Smith écrivait ainsi : "Les clients ‘Premium’ sont les plus convoités par l’ensemble des compagnies. (…) Nous choisissons de nous recentrer sur ce segment de clientèle." A ce titre, le patron a évoqué devant les sénateurs d’une digitalisation accélérée de l’offre et l’utilisation de ces outils numériques pour mieux suivre le parcours client et déceler les améliorations possibles. A la remarque malicieuse du président de la commission sénatoriale sur le développement du wifi à bord, Benjamin Smith a répondu : "Ça vient. Pas assez vite, mais ça vient."

 

4/ Gagner en compétitivité

Le patron du groupe aérien a profité de cette audition aussi pour faire passer des messages aux parlementaires. Sur le coût du travail en France tout d’abord, estimant que "les charges sociales sont très élevées" comparées à nos voisins européens, freinant la compétitivité d’Air France. Il a aussi souligné l’importance des taxes, même partielles, payées par les voyageurs en correspondance et jugé les redevances aéroportuaires trop coûteuses. "Les aéroports de Paris sont parmi les plus chers en Europe." Il suivra d’ailleurs avec attention le projet de privatisation d’ADP, "un espoir et une source d'inquiétude" à la fois, selon ses mots.

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