Des personnels navigants et des salariés du siège se sont donné rendez-vous ce matin devant le ministère de la Transition écologique et solidaire, qui abrite le ministère des Transports. La première audience a eu lieu cet après-midi au tribunal de commerce de Bobigny.
« XL ne mourra pas, XL ne mourra pas ! » Ils sont plusieurs dizaines à s’être mobilisés ce matin dans l’espoir de sauver leur compagnie. Le personnel de XL Airways, qui a demandé son placement en redressement judiciaire, a fait du bruit devant le ministère de la Transition écologique et solidaire, en présence des syndicats (SNPNC, FO, Unac).
« Nous demandons à Élisabeth Borne de nous accompagner dans un redressement salutaire pour la sauvegarde de nos emplois », a déclaré Sofiane Ghodbane, représentant syndical à l’Unac. « Les vols sont assurés jusqu’à vendredi, le dernier vol pour New York a eu lieu hier soir et celui au retour de Jinan [Chine, NDLR] vole aujourd’hui à vide », détaille-t-il.
« Toutes les semaines, une compagnie tombe ! On veut garder nos avions, nos créneaux, nos emplois ! Monsieur le ministre, j’espère que vous nous entendez ! », s’époumone une autre représentante syndicale, drapeau aux couleurs du SNPNC à la main, s'adressant à Jean-Baptiste Djebbari. Si la plupart des salariés présents, émus, veulent croire à une reprise, certains se montrent fatalistes. « Je suis là par solidarité pour mes collègues mais je n’y crois plus trop… C’est très triste ce qui arrive à XL… », confie une salariée de la compagnie.
En direct du rassemblement des salariés pour la reprise de @XLAIRWAYSFRANCE dvt le ministère des Transports #xlairways https://t.co/xNTwXDNAet
— Tour Hebdo (@Tourhebdo) September 23, 2019
La première audience a débuté à 14h aujourd’hui au tribunal de commerce de Bobigny. La justice doit tout d’abord définir le délai accordé aux potentiels repreneurs pour se manifester. La trésorerie de XL Airways sera épuisée ce jeudi, faisant craindre un délai très restreint. Depuis ce week-end, Air France est sous les projecteurs comme candidat repreneur. Une position due au passif des deux compagnies, qui avaient déjà tenté de s’allier en 2018, avant une rupture des négociations à la démission de Jean-Marc Janaillac.
Pourtant, XL Airways a assigné en justice Air France pour « rupture abusive des pourparlers » a révélé ce matin La Tribune. Une information confirmée à Tour Hebdo Sofiane Ghodbane. Un autre acteur majeur du transport aérien pourrait s’intéresser aux actifs de XL Airways, et notamment à ses avions. Selon nos informations, IAG s’intéresserait ainsi aux A330 de la compagnie pour sa low cost Level.