Le transporteur ferroviaire français a signé lundi un accord avec le gestionnaire public des voies ferrées espagnoles Adif. Il lui permettra d’exploiter des TGV low-cost en Espagne dès décembre.
La SNCF prépare l’avenir, en dépit de l'épidémie de Covid-19 et des mesures de confinement. La compagnie ferroviaire a signé lundi un accord avec l’Adif, le gestionnaire public des voies ferrées espagnoles. Ce dernier a donné l’autorisation à la SNCF d’exploiter des TGV low-cost, comme les Ouigo, en Espagne, à partir de décembre. Sous réserve que la crise liée au coronavirus ne retarde pas le projet.
À travers sa filiale espagnole, la SNCF sera le premier exploitant ferroviaire alternatif autorisé à exploiter des lignes à grande vitesse sur le réseau espagnol face à Renfe, l’opérateur historique. Une situation rendue possible par l’ouverture du rail à la concurrence voulue par l’Union européenne.
La SNCF a obtenu 15 allers-retours quotidiens en Espagne
Cette exploitation de la SNCF débutera donc en « décembre 2020 et pour une durée de dix ans, soit jusqu’en décembre 2030 », a précisé le groupe français. « Le calendrier avait été fixé à l’avance et je ne voyais pas de raison de le modifier [à cause de l’épidémie de Covid-19], dans la mesure où la validation de l'autorité de la concurrence espagnole est arrivée la semaine dernière », a expliqué Alain Krakovitch, le directeur général de Voyages SNCF.
« Ça nous permet, dans notre planning, de tenir [un lancement en] décembre… si on peut tenir décembre », a-t-il ajouté. La SNCF a obtenu en novembre dernier cinq allers-retours par jour entre Madrid et la Catalogne, cinq entre Madrid et la région de Valence et cinq autres entre Madrid et l’Andalousie.
En France, les premiers concurrents de la SNCF devaient arriver mi-2020 sur les rails mais le planning a été bouleversé par l’épidémie de coronavirus qui touche actuellement le monde entier.