Interrogé hier sur le sujet, le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin a affirmé que l’État fera un « geste financier » alors que les pertes s'élèvent à 4 milliards d'euros.
Les compagnies aériennes ne sont pas les seules à traverser une période de turbulences. La SNCF aussi estime avoir enregistré d'importantes pertes financières en raison de la crise sanitaire. Le montant pourrait s’élever à 4 milliards d’euros, selon le patron du groupe, Jean-Pierre Farandou.
« Si - et il y en a - des pertes de recettes sont nées des grèves de décembre puis du Covid de cette période-ci, nous serons au rendez-vous de cette grande entreprise nationale », a déclaré sur BFM TV/RMC Gérald Darmanin. Il a affirmé recevoir Jean-Pierre Farandou « dans les prochains jours ».
L'État a déjà repris une partie de la dette de la SNCF
Si l'on ajoute la perte de chiffre d'affaires liée aux grèves contre la réforme des retraites, évaluée à un milliard d'euros, le manque à gagner pour la SNCF est de quelque 5 milliards d'euros depuis décembre dernier.
« Il y aura un geste financier de l'Etat, qu'il soit directement auprès de la SNCF ou qu'il soit auprès des institutions qui travaillent avec la SNCF », comme les régions, a précisé le ministre des Comptes publics. « L'Etat a toujours été au rendez-vous » pour la SNCF, a souligné le ministre, rappelant qu'il avait récemment repris une partie de sa dette.
Dans le détail, pendant la période du confinement, seulement 7% des TGV ont circulé. La SNCF a également « enregistré des manques à gagner importants sur les trains de la vie quotidienne », selon Jean-Pierre Farandou. Et la reprise n'est que progressive, « très loin de la rapidité du redémarrage observé après une grève », d'après lui.