La SNCF a publié hier ses résultats financiers (très mitigés) pour 2018. En cause, la grève qui a affecté les opérations de la compagnie au printemps. Voici les 5 indicateurs clés à retenir.
Le bénéfice net
Le groupe public a généré 141 millions d’euros de bénéfice net en 2018... contre 1,5 milliard en 2017. Un chiffre en nette baisse et, qui plus est, gonflé par des effets comptables : la SNCF affiche en réalité une perte nette récurrente de 214 millions d’euros.
Le chiffre d’affaires
Affecté par la grève, le chiffre d’affaires a reculé de 0,1% en 2018, s’établissant à 33,3 milliards d’euros. La direction note toutefois « un fort rebond » au second semestre 2018 et table même sur une croissance de 4% en 2019.
Le coût de la grève
Le mouvement de grève par intermittence organisé entre le 3 avril et le 28 juin derniers contre la réforme ferroviaire a amputé la marge opérationnelle (le rapport entre le résultat d’exploitation et le chiffre d’affaires) de 790 millions d’euros environ sur les comptes de la SNCF. Et le manque à gagner a été évalué à 890 millions d’euros.
Les investissements
Le groupe ferroviaire poursuit sa stratégie d’investissement essentiellement en France (90% des investissements). Le montant total pour 2018 s’élève à 8,9 milliards d’euros. Et il dépassera pour la première fois les 10 milliards d’euros en 2019.
La dette
C’est LE sujet qui pèse sur la SNCF notamment dans le cadre de la réforme enclenchée par le gouvernement l’an dernier. SNCF Réseau, le gestionnaire du réseau ferroviaire français, a vu sa dette multipliée par 4 (!) en 2018, notamment du fait de la grève. Elle finit l’année à 49,6 milliards d’euros… soit 1,5 fois le chiffre d’affaires 2018 du groupe.