La CGT-Cheminots, premier syndicat de la SNCF, appelle à une journée d’action autour de la question de l’emploi.
La CGT-Cheminots a déposé vendredi 28 août un préavis de grève pour la journée nationale d'action du 17 septembre, lancée par la CGT, rejointe par la FSU, Solidaires et des organisations de jeunesse. Ce préavis, publié sur le compte Twitter de la CGT-Cheminots, s'étend du 16 septembre à 20h00 au 18 septembre à 07h55. Les modalités sont encore à définir dans les secteurs professionnels et les territoires (grèves, manifestations, rassemblements…)
"La question de l'emploi est centrale : lutte contre la précarité et la pauvreté, hausse des salaires, développement des services publics, abandon définitif de la réforme des retraites", écrivent les sept organisations dans un communiqué commun. Face à l'épidémie du coronavirus, elles exigent notamment une réduction du temps de travail "sans perte de salaire", ainsi que la gratuité des masques pour les collégiens, les lycéens et les étudiants.
Une grève incomprise
Le lendemain, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a, de son côté, critiqué cet appel à la grève disant avoir "du mal à comprendre" cette décision quand le plan de relance prévoit des "investissements massifs" dans le ferroviaire.
"J'ai du mal à comprendre qu'on lance un appel à la grève à la SNCF alors que nous venons d'éteindre 35 milliards d'euros de dettes de la SNCF et que chacun sait (...) qu'il y aura dans le plan de relance - le Premier ministre le précisera la semaine prochaine -, des investissements massifs dans le transport ferroviaire", a réagi Bruno Le Maire sur France Inter samedi.
"Je pose simplement la question : à quoi sert cette grève à la SNCF ? Quels sont les objectifs ? Pour quelles raisons aujourd'hui la CGT appelle-t-elle à la grève à la SNCF, et qu'est-ce que ça va améliorer ?", a-t-il ajouté.
Le "plan de reconquête ferroviaire" annoncé fin juillet par le Premier ministre Jean Castex devrait constituer l'un des volets du plan de relance qui sera dévoilé par le gouvernement le 3 septembre. Le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a assuré, de son côté, que l'Etat aiderait "à hauteur de plusieurs milliards d'euros" la SNCF, qui a perdu près de 5 milliards de chiffre d'affaires de décembre à juin, entre la grève contre la réforme des retraites et la crise sanitaire.