Sans apporter beaucoup de précisions, l'actuel patron de la SNCF, Guillaume Pépy, a annoncé vendredi vouloir lancer un rapprochement entre ses filiales Eurostar et Thalys.
« C'est un peu comme les profs qui font leur dernière rentrée avec un petit pincement au coeur (...) mais je suis à 100% jusqu'au tout dernier jour », expliquait Guillaume Pépy fin août au micro de BFMTV/RMC, assurant que son mandat qui se termine à la fin de l'année serait bien le dernier.
Peut-être a-t-il trouvé l'annonce pour partir en beauté... Le patron de la SNCF a dévoilé vendredi sa volonté de rapprocher ses deux filiales Eurostar et Thalys, qui assurent des liaisons à grande vitesse vers Londres et le Benelux. L'objectif : créer une entreprise européenne plus efficace.
Un choix justifié par trois avantages, selon le PDG de la compagnie ferroviaire française : « faire un bout de l'Europe de la grande vitesse », simplifier la vie des voyageurs et augmenter la fréquentation. « On pense qu'il y a un potentiel de l'ordre de 30 millions » de voyageurs sur les deux réseaux, contre 18,5 millions en 2018, a-t-il précisé. « Notre objectif (...) est de créer une entreprise européenne qui va permettre de faciliter le transport de ville à ville entre les pays et qui va concurrencer l'aérien et la voiture », a de son côté indiqué Rachel Picard, la directrice générale de SNCF Voyages.
Aucune information sur la future marque
Si l'on sait déjà que ce rapprochement sera baptisé "Greenspeed", il faudra néanmoins attendre qu'il soit présenté aux personnels et qu'il soit approuvé par les conseils d'administration des deux entités ainsi que par leurs actionnaires. Pour le moment, rien non plus n'a été indiqué sur le siège de la future entité - le siège actuel d'Eurostar est à Londres et celui de Thalys à Bruxelles - ni sur la marque qui serait choisie au final.
La compagnie Eurostar, détenue à 55% par la SNCF, assure des liaisons entre Londres et Paris, Bruxelles et Amsterdam. Thalys, filiale à 60% de la SNCF, assure de son côté des liaisons entre la France, la Belgique, l'Allemagne et les Pays-Bas. « L'idée est de développer et d'étendre » ce double réseau, et la SNCF « souhaite à l'évidence garder le contrôle » de l'ensemble, a ajouté Guillaume Pepy.
Cette nouvelle annonce intervient quelques semaines seulement après la confirmation par l'actuel PDG du non renouvellement de son mandat. Le président de la République, Emmanuel Macron, a choisi il y a quelques jours Jean-Pierre Farandou, le patron de Keolis, pour lui succéder à la tête de la SNCF.