La mise en place de la quarantaine pour les voyageurs arrivant en Grande-Bretagne est un coup très dur pour la compagnie.
Brittany Ferries va fermer, jusqu'à nouvel ordre, de nouvelles lignes entre la France et l'Angleterre afin de "réduire ses coûts d'exploitation" et "assurer sa survie à long terme", a annoncé mercredi la compagnie, très touchée par les conséquences du Covid-19.
"Brittany Ferries optimise ses traversées pour réduire les coûts d'exploitation", explique-t-elle dans un communiqué, faisant état d'une baisse des réservations pour l'automne, après une saison estivale particulièrement difficile.
Ainsi, les lignes reliant Cherbourg à Portsmouth et Le Havre à Portsmouth seront fermées à compter du 7 septembre et jusqu'à nouvel ordre, précise la compagnie dont 87% des passagers sont Britanniques.
La ligne Caen-Portsmouth maintenue
Le 19 août, elle avait déjà annoncé réduire le nombre de ses traversées entre la France et l'Angleterre du fait de la mise en place par le Royaume-Uni d'une quarantaine pour les voyageurs venant de l'Hexagone. Elle avait annoncé la fermeture de la ligne Saint-Malo/Portsmouth à compter du 7 septembre et celle entre Roscoff et Plymouth le 31 août. La ligne Cherbourg/Poole, fermée depuis fin mars, le restera pour le reste de l'année, précise Brittany Ferries, assurant que la plus fréquentée, celle reliant Caen à Portsmouth, ne sera pas impactée en septembre et octobre.
"A court terme, ces mesures se traduisent, malheureusement, par la mise au chômage partiel d'une partie du personnel navigant", indique la compagnie, qui emploie entre 2.400 et 3.100 salariés. "Les réservations pour la saison 2021 sont déjà très encourageantes", note-t-elle toutefois.
65 000 annulations
Plusieurs élus et parlementaires bretons ont appelé l'État à "sauver" la compagnie, qui a transporté 200.000 passagers en juillet et août contre 780.000 un an plus tôt. Depuis l'annonce de la quatorzaine britannique, elle a enregistré 65.000 annulations et reports pour septembre-octobre.
En plus des mesures d'urgence prises pour réduire les coûts (navires désarmés, chômage partiel, prêt garanti par l'État +PGE+, à hauteur de 117 millions d'euros) Brittany Ferries en appelle à l'État pour la soutenir avec notamment un aménagement des échéances et du terme du PGE.