Après une année 2019 en croissance et une saison estivale qui a dépassé les attentes de la filière, l’automne s’annonce plus compliqué.
Les chiffres publiés ce matin par la Fédération des Industries Nautiques (FIN) confirment la progression de la filière française en 2019. Composée de 5 600 entreprises pour 43 700 salariés, l’industrie nautique a réalisé l’an dernier un chiffre d'affaires de 5,3 milliards d'euros, en hausse de 5% par rapport à 2018.
« L’année 2019 est et restera un repère, un cap pour reprendre le chemin de la croissance », affirme Yves Lyon-Caen, président de la FIN. Pourtant, l’année 2020 ne se déroule pas si mal jusque-là. « La saison estivale a été une divine surprise et a dépassé nos attentes », estime Stéphan Constance, vice-président de la FIN.
Le redémarrage de la pratique nautique s’est, en effet, fait très tôt, selon la fédération, dès la levée des contraintes liées au confinement, et les professionnels ont eu à répondre rapidement à une forte demande, essentiellement nationale.
Mais la tendance globalement positive de la période estivale ne permettra toutefois pas aux entreprises de rattraper le retard pris pendant les trois mois d'arrêt de la pratique nautique. La FIN estime ainsi que la filière nautique subira une baisse de l'ordre de 15 à 30 % de son chiffre d'affaires pour 2020 selon les métiers qui sont plus ou moins impactés par la crise.
Et les annulations successives des salons de La Rochelle et de Cannes n’ont pas amélioré les choses puisque 70% des ventes annuelles en France sont réalisées lors des salons nautiques automne - hiver. « La bonne tenue du salon nautique de Paris en décembre devient un enjeu très important. Il serait l’un des seuls salons européens à se tenir cette année », note Yves Lyon-Caen. La décision sur son maintien (ou non) est attendue autour du 5-6 octobre.