Ces résultats ont été obtenus auprès d’un panel composé de décisionnaires du voyage d’affaires d’entreprises et reposent sur les tendances et l’activité économique qu’ils entrevoient en France, parmi lesquels 58 % de grands Groupes et 19 % de PME.
#1 : Les volumes de déplacement continuent à croître, mais la croissance ralentit
2023 a confirmé la tendance à la hausse des volumes de déplacements depuis la reprise post-Covid en 2021. Pour autant, cette croissance ralentit, et les volumes de 2019 ne sont pas rattrapés. Nous anticipons une progression inférieure à 5% pour 2024.
#2 : Le déplacement n’est plus remis en question
La maitrise des coûts n’implique plus de remettre en question le déplacement lui-même ou de baisser les standards autorisés par la politique voyages. Quasiment plus aucune entreprise ne considère les déplacements comme un coût inutile.
#3 : Le retour aux fondamentaux dans la gestion des déplacements
Après des années post-Covid où les déplacements professionnels ont été influencés par des facteurs particuliers (reprise économique inégale, fournisseurs de transports eux-mêmes en phase de reprise, réouverture progressive des régions du monde), le retour à la normale se dessine, et les Travel Managers reviennent aux fondamentaux d’avant Covid : maitrise des coûts, devoir de protection.
#4 : Moins d’opportunisme dans la maitrise des coûts, les leviers sont plus structurels
Les entreprises renforcent l’adhésion aux règles de politiques voyages, augmentent l’adhésion aux outils en ligne, et surtout l’utilisation des tarifs négociés. Cela n’empêche pas de recommander de choisir le meilleur tarif au moment de la réservation, mais cette recommandation se fait dans un contexte plus encadré en accord avec d’autres leviers.
#5 : La maitrise des coûts redevient la priorité n°1
Pour 99% des entreprises, la maîtrise des coûts est l’axe stratégique numéro 1 de l’année 2024. L’expérience utilisateur qui était souvent mise en avant l’année dernière se retrouve cette année à la 4ème place.
#6 : Une meilleure visibilité sur l’ensemble des dépenses devient essentielle
En particulier, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à traquer les dépenses réalisées hors agence de voyages par le biais des notes de frais. Ces efforts se font notamment en amont des réservations, avec la mise en place d’un volet sur la gestion des notes de frais dans les politiques voyages.
#7 : Réduire le « leakage » devient un enjeu primordial
En particulier, les réservations hôtels sont au cœur des préoccupations, car elles sont les plus sujettes aux réservations hors agence. Si les raisons de ne pas utiliser les canaux de l’agence se réduisent, 2 raisons restent importantes : le manque de paiement centralisé, et les habitudes des voyageurs.
#8 : L’agence a un rôle important à jouer dans un contexte de confiance retrouvée
Une plateforme unique réunissant l’agence, un outil de réservation en ligne, et un outil de gestion des notes de frais, apparait pour de nombreuses entreprises comme la solution à leurs enjeux actuels. C’est l’agence de voyages qui parait la mieux placée pour offrir cette solution, et de plus en plus d’entreprises la considèrent comme un partenaire majeur.
#9 : L’enjeu de la responsabilité sociale des entreprises grandit
Le devoir de protection (duty of care) et la responsabilité environnementale (empreinte carbone des déplacements) deviennent des éléments centraux dans la définition des politiques voyages. De plus en plus d’entreprises encadrent leur gestion dans une gouvernance RSE dédiée.
#10 : Les intérêts du voyageur semblent passer au second plan
L’an dernier, l’aspect humain de la gestion des déplacements était encore très présent et les collaborateurs valorisés sur de multiples aspects (satisfaction, sécurité, équilibre avec la digitalisation).
Cette année, les entreprises reprennent la main sur les orientations et la gestion quotidienne des déplacements de leurs collaborateurs. La satisfaction des voyageurs est de moins en moins mesurée et la situation ne semble pas amenée à changer.