Une nouvelle étude sur l’évolution de la distribution aérienne vient d'être présentée à l’occasion de l'ACTE Global Summit à Paris.
C’est l’un des sujets qui agitent actuellement le tourisme : l’arrivée de la norme NDC (New Distribution Capability), qui bouleverse déjà la distribution aérienne traditionnelle. Contenu personnalisé et enrichi, maîtrise des ventes par les compagnies elles-mêmes… La norme NDC, imaginée par Iata, se veut le nouveau standard dans la distribution aérienne.
Mais le concept laisse les acteurs du secteur au mieux sceptiques, au pire pessimistes. Dans sa dernière étude menée en partenariat avec American Express GBT, intitulée "L’évolution de la distribution aérienne", l’Association of Corporate Travel Executives (ACTE) met en avant le fait que près d’un quart (23%) des travel managers avouent ne pas être certains de bien comprendre ce qu’est la NDC. Par conséquent, peu d’entre eux sont prêts à l’intégrer dans les outils utilisés aujourd’hui (environ un tiers).
Non-respect de la politique voyage et hausse des dépenses à la clé ?
Si les travel managers s’accordent sur les conséquences positives de la norme NDC sur l’expérience de réservation du voyageur d’affaires (64% des répondants), ils craignent surtout le non-respect de la politique voyage (87% des interrogés) et la hausse des dépenses (89% des sondés) en raison de la dissociation des services ancillaires (choix du siège, ajout d’un bagage, wifi à bord…)
Pire, alors que les compagnies aériennes et Iata présentent la norme NDC comme un outil de transparence, permettant une comparaison entre deux produits similaires, les travel managers interrogés par Amex GBT craignent une diminution de la transparence sur les prix à 88%. Le travail de pédagogie pour faire rentrer la NDC dans les usages du voyage d'affaires sera plus long que prévu...