Les vacances sont à peine entamées que la rentrée se profile déjà, riche en événements et en autant d’interrogations :
• Comment les agences et les tour-opérateurs auront-ils traversé l’été ? Depuis le début juin, les ventes loisirs sont poussives et les promotions en pagaille ne semblent pas devoir réveiller un marché paralysé par la question du pouvoir d’achat. Les distributeurs peuvent toujours se rassurer en affirmant que la billetterie d’affaires se porte plutôt bien, des indices inquiétants commencent à poindre sur la volonté des entreprises à regarder de plus près (et c’est un pléonasme) les frais d’agences.
• D’ici le mois de septembre, combien de compagnies aériennes auront-elles mis la clé sous la porte ? Iata en a recensé 25 ces six derniers mois. L’effet ciseaux (hausse des coûts et baisse des recettes), si tant est que la baisse de trafic se confirme, pourrait être dévastateur.
• Fram sera-t-il vendu d’ici à la fin de l’année ? L’infléchissement de la position de Marie-Christine Chaubet (à la tête de plus de 41 % des actions), qui a déclaré ne plus être opposée à la vente du TO toulousain, pourrait accélérer la cession. Fram serait alors le terrain de jeux où pourraient s’affronter une fois de plus les deux géants : Thomas Cook et TUI Travel. Le premier doit encore grossir en France malgré le rachat récent de Jet tours et le deuxième a besoin de rétablir un équilibre entre sa production, puissante, et sa distribution, pas assez forte. Le réseau d’agences de Fram pourrait lui en donner l’occasion.
• Que va faire Kuoni ? Après s’être fait souffler Jet tours par Thomas Cook, la filiale française du groupe suisse est à l’affût. On dit qu’elle ferait les yeux doux à Asia. Pas sûr que Jean-Paul Chantraine, le charismatique fondateur du spécialiste de l’Asie, soit vendeur. Et s’il l’était, Kuoni devrait y mettre le prix et de solides garanties. En attendant, le Suisse réfléchit à la possibilité de proposer un contrat d’enseigne au réseau de distribution. Certaines enseignes Jet tours, qui ne savent pas à quelle sauce elles vont être mangées, se verraient bien changer de crémerie.
• Top Resa transformera-t-il son essai parisien ? C’est la grosse cote de la rentrée. On va y retrouver de moins en moins de producteurs et de plus en plus de réceptifs étrangers. Passer d’un salon de vendeurs à un salon d’acheteurs est un pari plus qu’osé.
• Enfin, le Snav va-t-il surmonter l’épisode Selectour ? Il doit faire sans les 220 000 euros de cotisation globale du réseau à l’hippocampe (lire aussi p. 8). Un membre du syndicat affirme que s’il récupère 40 000 euros de cotisations individuelles auprès des agences Selectour, ce sera déjà le Pérou.
Autant de questions, et bien d’autres encore, qui nous promettent une rentrée passionnante. D’ici là je vous souhaite, chers lecteurs, de très bonnes vacances au nom de l’équipe de Tour hebdo. On se retrouve le 29 août avec une nouvelle formule et dès le 18 août sur notre nouveau site