La faute à qui si tout le monde déprime ? Aux médias ! « Vous pourriez essayer de positiver, toujours à annoncer de mauvaises nouvelles… » Il faut dire qu’en ce moment, y’a pas trop à se forcer. Mais chiche ! Cette semaine à Tour hebdo, c’est notre tournée : on s’y colle dans la série « on dirait qu’on aurait la banane ». C’est vrai quoi ! On travaille dans le tourisme…
Et dire qu’on pourrait :
Être militant socialiste. À l’heure où Didelot et Colson scellent l’union sacrée pour sauver le statut d’agent de voyages, imaginez qu’ils aient choisi l’option carnage à la Aubry-Royal. On l’a échappé belle.
Être éleveur ovin. Ou exercer tout autre métier en voie de disparition, sans autre alternative que l’attente d’hypothétiques subventions. Au lieu de cela, l’OMT prévoit que le tourisme mondial sera à l’étal en 2009 et table sur un retour à la croissance dès 2010. Pas si mal.
Être Américain. Et perdre sa maison en victime directe des subprimes. Nous, en cas d’expulsion, on saute de megafam en éductours pour diversifier les hébergements : hôtel-club au Maroc, pourvoirie au Canada, pension de famille en Polynésie, on aura toujours un toit. Rassurant.
Être OS chez Renault. De la Twingo au 4x4, les voitures ne se vendent plus. Chômage technique, refonte de l’outil de production : c’est le grand chambardement. En agence, on est plus réactif : ça barde à Bangkok, hop ! on sort la brochure Maurice. Trop facile.
Être politiquement correct. Quand les grands patrons essayent de faire profil bas, Sol Kerzner s’offre la « fête la plus chère de l’année » pour inaugurer l’Atlantis à Dubaï, au bras de Charlize Theron et Kylie Minogue. Trop fort.
– Alors, ce petit moral ?
– …
– OK, dès la semaine prochaine, on remet ça avec les mauvaises nouvelles, c’est moins déprimant…