Si l’on en croit Mostafa Belkhayate, tout n’est qu’affaire de chiffres. Des fleurs au cours de bourse, l’explication du monde passe par les mathématiques, selon cet analyste financier gérant d’un fonds de 1,2 milliard de dollars d’actifs. Henri Giscard d’Estaing, qui répond cette semaine à nos questions, sera sans doute ravi d’apprendre que la sous-valorisation du Club Med n’est due qu’aux caprices du chiffre 1,618. Si on a bien tout compris, notre financier justifie les variations des marchés par de savantes équations, multiples de ce chiffre magique. Sachant qu’il a quand même remporté cette semaine le Trophée d’or de l’analyste de l’année (ça vaut pas les Oscars du BtoB, mais bon), on tend une oreille. Si ça s’applique aux petits oiseaux et aux étoiles, ça devrait pouvoir nous aider à anticiper les stocks sur l’été, non ? Premier conseil du crâne d’œuf : ne pas lire la presse (sauf Tour hebdo) ni écouter les infos ! Des fois que la théorie des probabilités soit polluée par les éléments extérieurs… Conclusion : pour savoir s’il faut rétrocéder à J-30 ou J-1, faites l’autruche jusqu’au 30 juin 00 h 02. Pour prouver ses dires, l’homme se veut très précis. Il avait prédit la reprise des cours de bourse à partir du 6 mars (il a des preuves ?) avant une rechute en septembre (le 24, si vous voulez savoir). Question timing, ça nous arrange pas trop : on aurait préféré pouvoir tester l’efficacité de la méthode avant les vacances de Pâques. Au passage, il pourrait aussi nous évaluer les élections de l’APS (pas super limpide dans la boule de cristal), et la possibilité d’un rapprochement loisirs entre Thomas Cook et Carlson… Quant à Selectour/Afat, on ne sait plus. À moins d’appeler pi à la rescousse : 1,618 que multiplie 3,1416, divisé par le numéro de portable de Jean-Pierre Mas, moins la date de naissance de François-Xavier de Boüard…