Un vent de renouveau souffle sur la planète tourisme. Après la refondation globale annoncée au G20, c’est bien la moindre des choses que le secteur secoue un peu le cocotier. Des semaines de rumeurs plus tard, Selectour et Afat devaient annoncer hier jeudi un début de rapprochement (nous bouclons mercredi soir). Pas encore le big bang mais ça frémit. La veille, l’APS s’offrait un nouveau président en la personne de Raoul Nabet. L’homme n’est pas un perdreau de l’année, mais il fait valoir 1) l’expérience : il a géré sa propre affaire dans le secteur ; 2) la disponibilité : il est retraité depuis la vente de Voyages 31, son miniréseau de 7 points de vente, il y a tout juste un mois ; 3) la rupture avec l’ancienne équipe : sa très sérieuse opposante, Michelle Laget-Herbaut, vice-présidente sous l’ère Didelot, avait le soutien de ce dernier. Il s’en est tout de même fallu d’un cheveu, à 15 voix contre 14, qu’elle préside aux destinées de l’Association professionnelle de solidarité. Le nouveau président ne peut pas se prévaloir d’une volonté écrasante des administrateurs de faire table rase du passé ! En cette veille de Pâques, Raoul Nabet avance d’ailleurs sur des œufs, se voulant très consensuel, comme l’exige sans doute la fonction : « je conduirai l’Association de manière unitaire et collective », a-t-il déclaré quelques minutes après son élection. Mais encore ? « Je souhaite plus de clarté, de transparence et d’information envers tous les adhérents à qui les détails des comptes seront livrés. » Compte tenu de la conjoncture et de la nouvelle loi Tourisme, l’enjeu est de taille. Avec l’arrivée de Jean-Pierre Mas, élu haut la main au poste d’administrateur de l’Association, également à la tête de la commission air du Snav, gageons que l’APS et le syndicat pourront entériner le rapprochement de circonstance amorcé ces derniers mois. Forcément une bonne nouvelle pour la profession, qui n’a pas fini d’affronter le gros temps et poursuit sa redistribution des cartes. Après le G20, Yalta… Cool.