Au départ, un battement d’aile à Bali… À l’arrivée, la création du plus gros réseau de distribution en France ! Comme le chante Bénabar : « C’eeeest l’effet papillooooon/petite cause/grande conséquence… ». Évidemment, la présence simultanée de François-Xavier de Boüard et de Jean-Pierre Mas à l’inauguration du Club Med balinais il y a un mois et demi n’est pas à l’origine de la « fusion » annoncée jeudi dernier entre Selectour et Afat Voyages. Mais c’est de là qu’est née la rumeur. Et depuis, les protagonistes nous en ont donné pour notre argent. Le secret sur les négociations entamées à l’automne ayant été bien gardé, rares sont ceux qui s’attendaient à l’annonce d’une fusion à proprement parler. Nombre d’observateurs tablaient au mieux sur un partenariat de moyens. La jubilation des deux présidents de réseau le jour « J » en dit long sur cet effet ménagé. Jean-Pierre Mas le Toulousain et François-Xavier de Boüard le Nantais affichaient la mine de ceux qui ont réussi leur coup. Reste à transformer l’essai. Car au-delà de l’annonce, le chemin est semé d’embûches pour finaliser ce qui s’impose comme le plus ambitieux mais aussi le plus compliqué des scénarios. Une fusion n’est pas une mince affaire, a fortiori lorsque les deux entités sont constituées d’entreprises indépendantes et de tailles diverses. Au stade de la publication des bans, les différents partenaires du nouvel ensemble s’en tiennent pourtant aux félicitations de circonstances. Tout en « demandant à voir ». Car, pour espérer peser à terme de tout leur poids auprès de fournisseurs et clients, les tourtereaux doivent déjà faire accepter une batterie de mesures aux adhérents. Histoire que l’effet papillon ne s’inverse pas, et que la grande cause (se défendre contre les ensembles constitués par Thomas Cook et TUI/NF) n’engendre que de petites conséquences…