La blague qui court en ce moment chez les people ? Le Festival de Cannes préparerait du lino rouge pour accueillir les stars… la dèche ! Et pourtant, au moment où le low cost déferle dans nos sociétés de consommation comme les rayons « premiers prix » dans les hypermarchés, on voit apparaître ici et là quelques îlots de résistance. Après l’ultraminimaliste Tata Nano à prix sacrifié, c’est la Fiat 500 qui fait figure de cas d’école. Pensez ! Grâce à son « pot de yaourt » revisité, Fiat se pose en sauveur des géants Chrysler et Opel ! Et pourquoi pas General Motors ? ! Petite, écolo, customisable, la version 2000 de la star populaire des 60’s réussit son pari : se vendre plus cher que ses homologues des autres marques (hors haut de gamme). Et pourquoi donc ? Tout simplement parce qu’elle suscite sa part de rêve. Elle trimballe avec elle un air de dolce vita, des effluves de mozzarella de bufflonne et lichettes de prosciutto, des promesses de Monica Vitti et Marcello dans la fontaine de Trevi… Prendre le volant de la petite italienne, c’est un peu embarquer pour Rome tous les matins. C’est l’imaginaire qui galope !
Or, ces derniers temps, dans le tourisme, on observe plutôt l’inverse. Là où le rêve devrait se ramasser à la pelle, on nous sert un remix de la grande quinzaine du blanc, comme chez Nouvelles Frontières, qui a choisi d’occuper le terrain sur le thème de la braderie. Vendre des vacances comme on écoule ses stocks de taies d’oreiller et de housses de couette ? Pourquoi pas, si on attire le chaland pour le convaincre de craquer pour un coton peigné égyptien plutôt que pour un tergal qui gratte. Ou comment créer du trafic coûte que coûte pour booster le prix moyen à coups d’avantages concurrentiels. Si ça marche…