Avant, le monde était séparé en deux : le « on » et le « off ». Entendez le virtuel et le physique, le technologique et le traditionnel. Aujourd’hui, plus question de barrière. On line ou off line ? Les deux, mon commandant ! Certes, le discours ne date pas d’hier, mais après quelques ratés, on nous assure que cette fois, c’est la bonne. Qu’est-ce qui a changé ? Rien que cette semaine : le lancement opérationnel du partenariat Lastminute-Selectour, et les déclarations d’amour d’Expedia aux agences traditionnelles de l’Hexagone… La première agence on line du monde s’entiche des vitrines de Châteauroux et Rodez. Après avoir déclaré que la distribution physique mettrait à mal la rentabilité de son activité, Expedia fait machine arrière avec les intentions les plus pacifiques de la terre : générer du chiffre d’affaires, un bandeau sur les yeux. Cachez ces données clients que je ne saurais voir ! Officiellement, pas le moindre risque pour le point de vente avec pignon sur rue de livrer son fichier sur un plateau au gros pure player. Je te donne ma puissance d’achat et mes tarifs négociés contre ta présence terrain. « Que du bonus », annonce-t-on chez Expedia. Si c’est pas du « win-win » en perspective tout ça… L’agence en ligne espère affilier 50 % des agences françaises dans les deux ans. Que le partenariat avec Afat n’ait rien donné ne change rien à l’affaire. De leur côté, Lastminute et Selectour vont plus loin, grâce à des plates-formes « compatibles » et une offre commune. Que le partenariat entre l’agence en ligne et Jancarthier n’ait rien donné ne change rien à l’affaire. Chez Lastminute, on nomme ça l’appel de « la capillarité géographique ». Une chose est certaine, le « on » aime le « off » qui le lui rend bien. Si avec tout cet amour, ça ne marche pas… Reste à trouver le bon mode d’emploi.