C’est décidé, à la rentrée on veut voir le verre à moitié plein. On n’ose pas (plus) chausser nos lunettes roses, faut pas pousser la naïveté trop loin. On se félicite tout de même que le secteur n’ait déploré aucun dépôt de bilan majeur durant l’été. L’échéance du mois d’août est même passée sans encombre au BSP. On espère juste que cela n’augure pas un automne meurtrier. Autre motif de satisfaction : la convention collective a revalorisé les salaires minima de la profession de 2,5 %. D’ailleurs, on se réjouit aussi d’apprendre, à défaut de le vérifier, que le pouvoir d’achat progresse (si si), car les prix baissent, c’est écrit dans Le Monde. « Pour ceux qui ont gardé leur emploi », précise quand même le quotidien. Bonne nouvelle aussi, le baby-boom à la française se confirme : les femmes de notre pays ont mis au monde 2,01 enfants chacune en 2008. Du miniclub en perspective, surtout pour le 0,1… On pourrait aussi citer le CAC 40, qui se maintient au-dessus de 3 500 points, et la volonté affichée du gouvernement de réglementer les bonus aux traders fous. Là, on se berlure certainement un peu, en s’imaginant que nos dirigeants tentent réellement d’empêcher un nouveau cataclysme financier, plutôt que de jouer les démagogues auprès de vers de terre comme vous et moi, qui ne décuplent pas leur salaire à coup de primes. Oups désolée ! Voilà le mauvais esprit qui refait surface… Du coup, on ne peut pas s’empêcher d’évoquer les fléaux de la rentrée. À commencer par la grippe A qui, au nom du sacro-saint principe de précaution, pénalise d’ores et déjà bien des secteurs… et en enrichit d’autres. La conjoncture, qui nous a sans doute valu, aidée du maudit virus, l’un des étés les plus compliqués de l’histoire du tourisme outgoing. Et « last but not least », la baisse de la commission de la SNCF, décidée en catimini au plus fort de l’été… Je vous laisse le soin de faire le bilan des « plus » et des « moins » estivaux. J’ai ma petite idée. On a dit à moitié plein ?