Il y a un an presque jour pour jour, Lehman Brothers choisissait l’ouverture de Top Resa pour faire faillite. Alors que la planète se demande encore s’il fallait sauver la 4e banque de Wall Street, nous, on pose la vraie question de la semaine : « où va la fusion Afat/Selectour ? ». Mais peut-être faut-il dire Selectour/Afat. Encore un dilemme en perspective. Car, vous le savez, au lieu de trois mois, le futur mégaréseau se donne trois ans de réflexion pour choisir une enseigne. Beaucoup moins que les sept ans de Billy Wilder pour céder à Marilyn Monroe… Trois ans, c’est quoi finalement ? Le temps du désamour, assure Frédéric Beigbeder dans son roman L’amour dure trois ans. Il paraît que c’est chimique. Mais on va pas commencer à jouer les mauvaises fées, alors que les tourtereaux ne sont pas encore devant l’autel. D’ailleurs, mieux vaut prendre le risque d’une passion qui s’émousse ces 36 prochains mois, plutôt que de filer direct sur Reno sans passer par la case Vegas. Sages, les deux présidents. Et puis, on connaît la chanson : « on a vu souvent, rejaillir le feu, de l’ancien volcan, qu’on croyait trop vieux […] ; et quand vient le soir, et qu’un ciel flamboie, le rouge et le bleu ne s’épousent-ils pas ? » On mise sur le violet donc. En même temps, on nous assure que le champ des possibles reste totalement ouvert : Afat, Selectour, nouvelle marque, marque historique, marque pivot, marque secondaire, ça fait du monde. Trois ans, faut bien ça : le temps de rayer les mentions inutiles. En attendant, une chose est sûre, Selectour rajeunit son logo. Christian Lacroix a été approché, mais voulait relooker l’hippocampe en arlésienne. F.X. de Boüard a tiqué. On cherche toujours un créateur.