Inspiré (si si), le Snav a choisi le Sud tunisien pour prendre du recul et aborder au calme les grandes mutations de la profession. « Parce que le désert incite à la réflexion et nourrit l’imagination, il ne pouvait y avoir meilleure destination pour ces 3e Rencontres que Tozeur », annonçait en préambule Richard Soubielle, qui préside l’événement cette année. Une respiration qui arrive à point nommé pour refroidir les ardeurs d’un secteur en surchauffe… faute d’activité. Paroxystiques, les spéculations sur les mariages entre réseaux devraient trouver leur dénouement dans les jours ou les semaines à venir. D’ici là, les protagonistes vont continuer à jouer le remake de Tournez manège, avec la presse pro dans le rôle d’Évelyne Leclercq en entremetteuse à l’imagination (trop ?) fertile. La tentation est grande d’acoquiner Carlson et Havas ou de jeter Afat/Selectour dans les bras d’Amex… Mais halte là malheureuse ! Vous n’imaginez pas la complexité de ces petites bêtes que sont les structures en LBO, les GIE, les associations à entités multiples et autres holdings tarabiscotées ? Autant dire que les contrats de mariage ne sont pas censés se bâcler sur un coin de table… On patiente donc, en essayant de prendre de la hauteur. Et comme dans les dunes, il sera question de tourisme durable, Tour hebdo a choisi cette semaine d’en creuser l’un des aspects : l’environnement. Partant du principe que le secteur doit contribuer lui aussi à la sauvegarde de la planète, sans pour autant céder au politiquement correct béat, le « green business » fait son chemin dans les entreprises du tourisme. Un dossier spécial à lire la tête froide, pour savoir si à l’avenir les Jets seront propulsés à l’huile de frite, ou si vos clients en lune de miel aux Maldives pourront toujours se prélasser dans des baignoires de la taille d’une piscine… Vous avez dit chaud ?