Dans le calendrier Maya, la fin du monde est pour bientôt. C’est prévu très exactement le 21 décembre 2012. En épluchant bien les écrits des apprentis cavaliers de l’apocalypse, on arrive à faire dire la même chose à Saint Jean, à Nostradamus, au site Internet de prédiction Webbot, voire même aux frères Bogdanoff, jamais en mal d’un petit coup de pub. Bref, quand on est agent de voyages, à quoi ça sert de se décarcasser à éplucher les contrats de franchise pour choisir le bon camp, si c’est pour se prendre une comète sur le râble dans trois ans ? De leur côté, les patrons de réseaux volontaires et de groupes intégrés ont dû sécher le cathé et les cours de civilisation précolombienne. Car pour eux, 2012 marque précisément le début des choses sérieuses. On le sait, sauf coup de théâtre au congrès de Séville, Afat/Selectour se donne trois ans pour annoncer sa marque ; d’ici là, Thomas Cook prévoit de quasi-doubler sa part de marché à 20 % dans le tour-operating en France en s’offrant un ou plusieurs TO supplémentaires ; quant à NF, il se voit bien en roi de la formule club et du circuit authentique, aux côtés d’un Corsairfly reconfiguré. Dans ce plan triennal, chacun des trois pôles aura bien sûr atteint ou consolidé la taille critique d’environ 1 000 points de vente… Ce serait quand même dommage de louper ça parce qu’une pluie de météorites aura entraîné des explosions en chaîne, que la cendre masquera la lumière du soleil, qu’il fera – 40°C et que l’humanité sera rayée de la surface de la terre. Tout ce boulot de nos kings de la win pour en arriver là… En attendant, on sait aussi que les Mayas ne crachaient pas sur les substances hallucinogènes. On n’est pas à l’abri d’une erreur, même de la part des concepteurs de Chitchen Itza. Un conseil : lisez bien les contrats ! Et pour vous faire peur, allez voir 2012 au cinéma…