Quelle formule plus galvaudée que le « gagnant-gagnant »? Le principe prôné par les négociateurs de tous poils semble pourtant plus impératif que jamais. Sans pour autant sombrer dans l’angélisme primaire, on a envie de croire que le fameux « win-win » est bien la panacée du partenariat. On entend déjà les cyniques ricaner, arguant en catimini que tout bon accord implique une carotte judicieusement placée. Il n’empêche… Qui a donc intérêt à ce que la course folle aux prix serrés et aux conditions drastiques négociées par le plus puissant des « partenaires » continue ? Loin de nous l’envie de jeter l’opprobre sur l’une ou l’autre des « familles » du tourisme. Chacun peut à son tour se trouver en position de serrer le kiki un cran trop loin à ses « amis ». Un distributeur avec son fournisseur, le TO avec son réceptif, le réceptif avec ses hôteliers, et vice versa. Comme nous n’avons pas vocation à revêtir la cornette, il n’en va pas de la morale, mais du pragmatisme le plus élémentaire. Les affréteurs de New Axis Airways, qui regrettent déjà la perte possible d’un partenaire aérien, s’inquiètent a posteriori des tarifs particulièrement attractifs proposés par la compagnie… On pourrait évoquer les hôteliers tunisiens pressurés par quelque grand groupe anglo-saxon, ou certains petits TO acceptant de verser des rémunérations au-delà de leur seuil de rentabilité. Car évidemment, pour qu’il y ait un « entubeur », il faut qu’il y ait un « entubé ». Donc en résumé, comme Amy Winehouse, il faut aussi apprendre à dire « No, No, No ». Si même la rockeuse trash arrive à dire non, c’est que ça doit être jouable. Certes, elle refuse d’entrer en « rehab » et de renoncer à ses excès.? Mais on vous laisse le soin de choisir le motif de votre rébellion ! Bon courage à tous.