Ces jours-ci, Bruxelles est sur tous les fronts. Rien que cette semaine, la Commission européenne a lancé une alerte contre les guirlandes de Noël tueuses, écouté les doléances des ostréicultures sur la mortalité des jeunes huîtres, et trouvé une issue à la guerre de la banane avec l’Amérique latine. Des avancées majeures direz-vous, mais qui ne révolutionneront pas l’industrie touristique. Mauvaise langue ! Il arrive aussi à l’Europe de se pencher sur les dossiers du secteur. On lui doit même le timing serré de la réforme de la loi Tourisme, dont la nouvelle mouture, dite loi Novelli, entre en vigueur le 1er janvier prochain. Sans remettre en cause le volontarisme de notre ministre, vous n’êtes pas sans savoir qu’au-delà de cette date, la France sortait des clous bruxellois. Ca aide à respecter le calendrier. Et les aiguillons réglementaires européens ne vont pas manquer l’an prochain. À commencer par la réforme de la fameuse directive des voyages à forfait (lire notre article p. 12), qui régit les ventes dans ce domaine depuis… 1990. So has been ! En presque deux décennies, le dépackagé a fait son chemin, notamment sur le Web, créant une situation nouvelle dont la loi doit tenir compte. Ne la laissez pas s’échafauder sans vous, même si l’Ectaa, le Snav et l’APS assurent être sur le coup. Car la réforme se construit sous l’égide du commissariat à la consommation, féru de défense du client. Une cause honorable s’il en est, mais parfois envisagée avec excès : la responsabilité de plein droit est toujours là pour nous le rappeler. En attendant, Bruxelles sort aussi du bois pour réclamer un fonds de garantie aérien, et une liste noire internationale. Des dossiers légers comme un waterzooi doublé d’un cornet de frites… Rendez-vous dans vingt ans ?