Oséo a soutenu 80 000 entreprises en 2009 pour 25 milliards d’euros de financements. Dit comme ça, forcément, ça en jette. Ramené au secteur du tourisme, le Snav évoque une trentaine de dossiers auxquels « Oséo a apporté son concours ». Tout de suite, ça calme. Probablement la faute au manque d’information sur les outils proposés par l’organisme, plaident les intéressés, attendus au congrès du Snav à Biarritz pour mieux se faire connaître. Si on a bien compris, la priorité porte désormais sur l’aide à la diversification (grâce à la fameuse déspécialisation des baux) « en vue de la sortie de crise ». Plutôt qu’au sauvetage de la trésorerie ? Elle risque pourtant d’être mise à mal cette année encore. Je ne sais pas vous, mais question crise, on cherche encore le panneau Exit. Quoi qu’il en soit, une reprise, même hypothétique, ça se prépare. Mieux vaut être armé. Si l’on en croit Iata, la base, c’est le ratio de liquidités à 1,15. En dessous, c’est comme de se réveiller un matin à 5 ans révolus sans Nintendo DS. Autant dire d’avoir raté sa vie… Donc, si Oséo fait la fine bouche devant votre trésorerie légère comme une ballerine du Bolchoï, ou que les banques sont trop occupées à modéliser des produits dérivés supertoxiques, il va falloir être malin. Tant qu’à faire, voyez large, en tapant directement le fonds souverain du Qatar. Sur la shopping-list quotidienne de l’émirat, ce serait bien la poisse de ne pas caser une ligne de crédit à cinq petits zéros, entre une douzaine d’Airbus et une poignée de réacteurs nucléaires. Par acquit de conscience, si vous n’avez plus de quoi vous offrir un billet pour Doha, commencez quand même par Oséo. On ne sait jamais…