La Convention 2011 du Snav aura-t-elle lieu pour la 6e année consécutive sur la côte basque ? Question sans importance, direz-vous, au regard des dossiers fondamentaux qui agitent la profession. Mais le choix de la destination du grand rassemblement annuel des agents de voyages n’est sans doute pas si anodin. À l’heure de trouver des explications à la croissante désaffection de l’événement, ressurgit immanquablement la question de l’enclavement de Biarritz. Il se murmure aussi que les soirées y sont trop calmes, pour une profession encline à échanger lors des troisièmes mi-temps. On aimerait certes que le professionnalisme l’emporte sur le festif dans le secteur, mais on a la faiblesse de penser que la convivialité doit demeurer coûte que coûte. S’il est une industrie où business et réjouissances ne sont pas incompatibles, c’est bien la nôtre. À discuter dans les coulisses du casino de Biarritz, les partisans de l’alternance entre les grandes villes de France sont nombreux. Cela suffirait-il à relancer la manifestation ? Il faut l’espérer. Car l’édition 2010 n’a pas à rougir de son contenu (lire notre « Événement » p. 8 et 9). Le Snav, avec le soutien de l’APS, et la présence du Ceto cette année, a pris acte du besoin d’informations techniques. On s’interroge dès lors sur le manque de mobilisation des adhérents, qui ont raté une occasion de serrer les rangs et de puiser des pistes de travail à l’heure des grandes mutations. Mais pointer du doigt le désintérêt des patrons du tourisme ne doit pas inciter le syndicat à faire l’économie d’une remise en question. La cité biarrote ne peut à elle seule expliquer le nombre de chaises vides…