Qui a dit que l’affectif avait fait son temps dans le tourisme ? Qui a dit que la technologie aurait raison des contacts humains ? Un peu tout le monde. Il n’y a pas si longtemps, les bookmakers donnaient les salons moribonds à 10 contre 1. Pourtant, les éditions 2010 pourraient bien faire mentir les Cassandres. Tourissima à Lille et Mahana à Lyon ont satisfait des exposants ravis de retrouver des clients acheteurs. Sur le BtoB, le Ditex se profile sous de bons auspices (lire p. 8 et 9). La recette de ce salon « boss to boss » ? Du low cost minimaliste et standardisé, un visitorat qualifié pour des contacts efficaces, ce qu’il faut d’animations bon enfant sur les stands et de festif en soirée, le tout « à taille humaine », loin de la logique « industrielle », dixit Jean-François Alexandre, le fondateur du Ditex… et de Top Resa voici trente ans. S’il se veut prudent dans un style très agricole – « c’est à la fin de la foire que l’on compte les bouses » –, il revendique aussi le retour aux fondamentaux, version small & cheap. Un pavé dans le jardin des grands raouts nationaux BtoB ou BtoC de la porte de Versailles qui se cherchent un second souffle ? On peut le penser. Aucun secteur n’échappe à la tendance, à l’heure où certaines grandes maisons d’édition boudent le Salon du livre. De son côté, Top Resa multiplie les initiatives pour attirer tour-opérateurs et agences en septembre prochain, sur un mode plus intimiste (Village des TO) à prix serrés (packs services gratuits pour les réseaux)… Back to basics.