Difficile de contrer les low cost. Le groupe Air France en fait l’amère expérience tous les jours. Et tente de s’adapter, avec plus ou moins de bonheur. Le projet de créer une base domestique à Nice, via sa filiale à bas coûts Transavia, pour décharger la maison mère de cette mission, a fait long feu. Exit l’opération Mimosa… ça leur apprendra à aller chercher les noms de code chez Truffaut. Transavia revient à ses racines – le moyen-courrier loisir – tout en misant désormais sur les aéroports de province en plus de sa base parisienne. Plutôt que la baie des Anges, son truc c’est Lyon et Nantes, avec l’objectif d’arriver à court terme à l’équilibre. Pas si mal. Mais la stratégie pour neutraliser la montée en puissance des Ryanair et autres EasyJet ne s’arrête pas là. Air France-KLM fait aussi sa mue de l’intérieur et se laisse pousser les idées. La mise en service le 1er avril de l’offre Neo, pour New European Offer, participe de cette refonte. Avec Neo, Air France fait le pari compliqué de préserver le service tout inclus (ou presque) qui sied à une grande marque, tout en offrant un niveau de simplicité et de flexibilité, notamment tarifaires, inspiré des compagnies à bas coûts. « Value for money », répète à l’envi Pierre-Henri Gourgeon, le directeur général d’AF-KLM qui propose au client de choisir entre Monoprix et Lidl, Air France et Vueling. Sur le papier, ça sonne plutôt juste. Largement de quoi laisser sa chance au produit…