Quand je me regarde je me désole, quand je me compare je me console… La maxime n’est pas très glorieuse, mais elle remet en perspective les performances mitigées des professionnels français de l’outgoing, au regard du marché britannique. Les résultats de Thomas Cook et TUI Travel pâtissent en effet de l’atonie de la demande en Grande-Bretagne, alors que les filiales françaises tirent finalement leur épingle du jeu (lire p. 17). Outre-Manche, l’industrie touristique a d’ailleurs essuyé trois dépôts de bilan majeurs depuis début juillet, et treize depuis janvier (lire notre revue de presse internationale p. 18). Des défaillances fracassantes, qui se sont accompagnées d’une bien mauvaise publicité dans l’opinion publique. Pour le seul dépôt de bilan de Goldtrail Travel, plus de 20 000 clients ont dû être rapatriés, et quelque 110 000 pax en partance pour leurs grandes vacances annuelles se sont retrouvés plantés en attente d’un remboursement… De quoi alimenter les craintes de futurs vacanciers déjà en mal de confiance. Bref, c’est pire ailleurs ! Même si on n’a pas le cocorico facile, on peut rappeler la concertation rapide et efficace entre l’APS, le Ceto, les réseaux, le Snav et XL Airways, pour éviter tout scandale lors de la défaillance de Marsans. Car l’Hexagone n’est pas à l’abri des histoires qui finissent mal. Royal Tours en est le triste exemple de l’été (lire p. 14). Il nous rappelle, après Marsans, qu’un TO historique à la marque établie (en BtoB du moins) peut sombrer. Le manque de notoriété BtoC, le positionnement exclusivement moyen-courrier, le rétrécissement des référencements en distribution permettent de moins en moins de rebondir… Même chez les frogs.